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"Ils traînent des pieds": des députés s'inquiètent d'une obstruction au Sénat sur la fin de vie

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Les parlementaires font leur rentrée ce mercredi avec de nombreux dossiers sur la table. Pour les députés et sénateurs qui retrouvent leurs hémicycles respectifs après onze semaines de pause. Avec de nombreux textes toujours en suspens. C'est le cas de la réforme sur la fin de vie. Les deux textes relatifs aux soins palliatifs et à l'instauration d'une aide à mourir ont été votés en mai à l'Assemblée nationale. Reste donc aux sénateurs d'en faire de même, mais ce n'est pas gagné.

La composition du prochain gouvernement est toujours inconnue et pendant ce temps au Parlement, les textes qui n'ont pas été définitivement adoptés avant la rentrée parlementaire, restent en suspens. Comme avec la réforme sur la fin de vie.

Après avoir été votés en première lecture à l'Assemblée nationale le 27 mai, les deux textes relatifs aux soins palliatifs et à l'instauration d'une aide à mourir, pourraient être examinés dans l'hémicycle du Sénat dans le courant du mois.

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun Pivet estime que l’adoption définitive du texte est une priorité, et la gauche se méfie d'un enlisement au Sénat. Le député écologiste Benjamin Lucas accuse déjà les sénateurs hostiles à la loi fin de vie, de mettre le texte sous le tapis.

“On voit bien la volonté de traîner un peu des pieds de monsieur Larcher. Je crois que pour le coup la présidente de l’Assemblée nationale a raison, il ne faut pas que l’Assemblée nationale face d’obstruction”, souligne-t-il.

Pas une priorité selon certains députés

L’examen du texte aurait déjà dû démarrer au Sénat. Sauf que la session du parlement a été interrompue avec la chute de François Bayrou. Mais Philippe Vigier, député renaissance garde espoir. “Je n'imagine pas une seule seconde qu’on n'aille pas jusqu’au bout. Celui qui prendrait la responsabilité de dire, on ne programme pas le texte dans les prochains mois, prendrait une responsabilité très importante”, assure-t-il.

Un texte que le député Harold Huward du groupe Liot ne juge pas prioritaire par rapport aux urgences du moment:

“Je parle de la Santé, je parle de l'Éducation, des Services publics, de la Sécurité… C’est quand même marquant de voir cet hémicycle évoluer en vase clos à des années-lumières des vraies préoccupations des Français", tacle-t-il

Tout est suspendu à la nomination du prochain gouvernement, qui aura la main sur la moitié de l’ordre du jour au Parlement.

Thomas Becker avec Guillaume Descours