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"Je suis pour le vote obligatoire, sans vote, il n'y a pas de démocratie", plaide Louis Aliot après les résultats en demi-teinte du RN aux régionales

Document RMC - Le maire de Perpignan figure du Rassemblement national plaide pour le vote obligatoire après les résultats en berne du parti aux régionales.

Si l'abstention faisait récemment le jeu du Rassemblement national, la tendance a changé. Le parti d'extrême-droite a perdu dimanche du terrain par rapport aux régionales 2015 alors qu'il était annoncé vainqueur dans les intentions de vote. Dans les Hauts-de-France, Sébastien Chenu, n'a obtenu que 24% des suffrages contre 40% pour Marine Le Pen en 2015. En Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand-Est et dans le Centre-Val-de-Loire, la déception était palpable à l'annonce des résultats alors que le parti y avait placé de grands espoirs.

Toute la soirée, les figures du Rassemblement national ont fermement appelées leurs électeurs à se remobiliser en vue du deuxième tour, faisant de l'abstention, la principale raison de leur défaite.

"Les gens se plaignent de tout et en permanence. Et souvent ils ont raison. Mais il n'y a qu'une solution pour changer les choses à part la révolution. C'est les urnes. Et je pense que cela devrait être obligatoire. S'il n'y a pas de vote, il n'y a pas de démocratie", a assuré ce lundi sur RMC Louis Aliot, le maire de Perpignan et figure du Rassemblement national.

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"Les Français ne croient plus en rien"

"Si on ne va pas voter, on fait la place à ceux qui sont déjà en place. Il y a une incohérence majeure de la volonté d'un certain nombre de personne à faire changer les choses. Ils ont du choix et du pluralisme, c'est une chance. On a la liberté de vote, qu'ils y aillent", ajoute-t-il sans vraiment s'expliquer la forte abstention de dimanche.

"Les Français ne croient plus en rien. Ils ont mis la droite, ils ont mis la gauche et quoi qu'il se passe, c'est la même politique. Parfois quand ils se mobilisent ils votent en notre faveur pour secouer un peu le cocotier mais dimanche, c'était atone. Tout le monde est resté à la maison et on se retrouve avec les mêmes en situation de l'emporter. Pour l'avenir ce n'est quand même pas terrible", conclu l'ancien vice-président du Front national.

Seul petit motif de satisfaction pour le Rassemblement national, le résultat en région PACA ou Thierry Mariani, ancien cadre des Républicains désormais membre du parti d'extrême-droite, est arrivé en tête devant le président LR sortant Renaud Muselier. Mais là encore, les chiffres sont jugés décevants, bien inférieurs au score de Marion Maréchal Le Pen il y a 6 ans.

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Guillaume Dussourt