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JO d'hiver 2030: la candidature des Alpes Françaises remise en cause ?

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Alors que le CIO doit officiellement attribuer les JO d'hiver 2030 aux Alpes françaises dans moins d'une semaine, la candidature pourrait être remise en cause. En effet, la lettre de garantie financière, obligatoire, n'a pas été signée par Gabriel Attal, aujourd'hui démissionnaire de son poste de Premier ministre.

Le Comité international olympique doit officiellement attribuer les Jeux olympiques d’hiver 2030 aux Alpes françaises jeudi 24 juillet. Dans moins d'une semaine, donc. Mais la dissolution de l'Assemblée nationale et les incertitudes politiques pourraient tout remettre en cause.

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En effet, le Premier ministre Gabriel Attal n'a pas signé la lettre de garantie financière. Elle est pourtant obligatoire, a pourtant répété le président du CIO récemment. La candidature de la Suède pour ces mêmes JO 2030 a d'ailleurs été rejetée notamment pour cette raison. Parce que l'État n'avait pas donné l'assurance de son appui financier.

Le président de la région PACA "est inquiet", admet un proche que les JO d'hiver lui échappent. "Ce n'est pas du tout quelque chose que Renaud Muselier considère comme impossible". "On est en mode survie", ajoute-t-il, évoquant des "échanges pour obtenir cette lettre" avec le président de la République.

Une Assemblée morcelée et problématique?

Alors Emmanuel Macron pourrait-il signer lui-même la garantie financière? En Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez serait serein. "Ce n'est qu'un problème formel. Le CIO est très enthousiaste sur la copie qui a été présentée", assure une source proche.

“Mais le CIO a besoin de stabilité” insiste Delphine Larat, une juriste spécialisée dans les grands événements sportifs internationaux. "On ne peut pas être une institution avec un tableau de 23 chapitres de garanties exigées et prendre des risques", ajoute-t-elle.

Car elle explique qu'après la lettre, il faut voter des lois olympiques pour donner un cadre à la construction des infrastructures, par exemple. Et il faut les intégrer au vote du prochain budget.

Difficile à imaginer dans une Assemblée morcelée et alors que la France est sommée de faire des économies.

Marion Gauthier