Julien Bayou tacle la "fébrilité du gouvernement": "Gérald Darmanin fait le sale gosse", "la Première ministre est carbonisée"

"Leur entêtement fait du tort au pays". Pour le député écologiste Julien Bayou, l'enlisement de la situation sur la réforme des retraites, avec une 11e journée de mobilisation organisée par l'intersyndicale ce jeudi, est de la responsabilité du gouvernement et d'Emmanuel Macron. Pendant ce temps-là, le RN grimpe dans les sondages. "Ceux qui se battent contre la réforme des retraites, ce sont la Nupes et l’intersyndicale, souligne-t-il dans 'Apolline Matin' ce jeudi sur RMC et RMC Story. J’appelle le plus grand monde à participer aux cortèges aujourd’hui. Le gouvernement s’entête à voler deux ans de la vie des gens. On transforme les deux meilleures années de retraite en deux pires années de travail. Leur entêtement fait du tort au pays. On est passé d’une question sociale à une crise démocratique. L’enjeu, c’est de sortir de cette crise par le haut."
"Le président est aux abonnés absents"
Et Julien Bayou pointe la "fébrilité" du gouvernement dans la période, en dénonçant notamment les propos du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sur les manifestants violents puis les subventions accordées à la Ligue des droits de l'homme.
"On ne devrait pas utiliser les mots otage ou terrorisme à tout bout de champ. Je crois qu’au contraire, tout le monde peut voir que l’immense majorité des gens qui défilent sont pacifiques et non-violents. Je vois dans ce que fait Darmanin du sarkozysme de bas étage. Il s’en prenait lui aussi une fois par jour (à quelqu’un, quelque chose) pour faire la polémique. Hier, Gérald Darmanin s’en est pris à la Ligue des droits de l’homme, une institution, une association centenaire, créée pendant l’affaire Dreyfus. Il fait le sale gosse, comme Nicolas Sarkozy. J’y vois une fébrilité de la part du gouvernement. Il n’y a plus de ligne. La Première ministre est carbonisée. Le président est aux abonnés absents. Et du coup, les différents candidats à 2027 se poussent du col. Ce n’est pas à la hauteur. Il y a des millions de manifestants dans le pays, la plupart sont pacifiques et non-violents. C’est ça, la réalité. Je ne veux pas tolérer qu’on puisse insulter des manifestants, en disant que manifester, c’est être l’allié des casseurs. Ce n’est pas vrai."