"La colère reste la même": malgré la potentielle chute de Bayrou, les blocages du 10 septembre maintenus?

François Bayrou a choisi de demander un vote de confiance du Parlement le 8 septembre prochain. Un vote qui devrait provoquer la chute de son gouvernement. Un vote qui a également été placé seulement deux jours avant la mobilisation annoncée du 10 septembre.
Alors cette annonce du Premier ministre pourrait-elle l’impacter? C'est peut-être le but de François Bayrou, car la possibilité d'une dissolution fait bouger les lignes parmi les militants du 10 septembre.
Sur les boucles de messageries cryptées, les réactions fusent: "Si Bayrou tombe, est-ce qu'on maintient le 10 septembre ?" se risque un militant. “Ce n’est pas une dissolution qui va faire changer la politique”, rétorque Jean-Marc. "La colère restera la même et ce peu importe l'issue de ce vote de confiance", martèle l'ancien Gilet Jaune. Pour lui ce vote, à ce moment, c’est une provocation.
“Ils essayent d’éteindre un incendie avec un dé à coudre rempli d’eau. Ils vont encore gagner du temps, ils vont essayer d’épuiser la rue par ce moyen-là”, dénonce-t-il.
Faire comme si le vote de confiance n'existait pas
La preuve justement que "la rue leur fait peur" s'exclament certains internautes qui eux, veulent croire à un aveu de faiblesse de la part de Matignon. Ils l'écrivent même dans un communiqué: "Cest une première victoire", disent-ils. "Mais attention à ce qu'elle ne soit pas vaine" tempère Loïc.
“Évidemment qu’il y a des gens qui vont se dire ‘ah c’est bon, c’est fini, on arrête’. Mais nous, la confiance de Bayrou, on s’en fout. Ça va être le 8 la fin de Bayrou et le 10, on va dans les rues, on change les pancartes et on ne dit plus ‘dehors Bayrou’ mais ‘dehors Macron’”, insiste ce militant.
Préparons le 10 septembre, comme si le 8 n'existait pas, conclut un autre militant. Des assemblées générales se tiendront partout en France cette semaine pour tenter d'organiser le mouvement.