"La patrie a besoin de vous et de votre engagement": que pensent les Français de l'appel de Macron?

Lors de son allocution mercredi soir, Emmanuel Macron a appelé à "des réformes, du choix, du courage" face à la menace russe sur l'Europe. Il dit avoir besoin de l'engagement des Français, mais ces derniers sont-ils prêts?

Emmanuel Macron a appelé mercredi les Français au "courage" dans cette "nouvelle ère" dans un "monde de dangers". Le ton grave, il a conclu son allocution télévisée d'une quinzaine de minutes par un appel aux Français: "La patrie a besoin de vous et de votre engagement". Sans donner de détails vraiment concrets. Alors comment les Français seraient-ils prêts à s'engager face à cette "menace russe" ?

Quand on parle d'engagement à Adam sa réponse est immédiate.

“Sur le plan humanitaire, je suis prêt à aller jusqu’à héberger des gens, donner de l’aide”, indique-t-il.

Mais Emmanuel Macron a aussi parlé d'investissement supplémentaire et d'effort budgétaire, un pas que Rodolphe pourrait franchir. “Il y a des sujets pour lesquels on est plus prêts à mettre à la poche que d’autres”, justifie-t-il.

Un engagement militaire à envisager?

Quitte à travailler plus. “Pour des causes comme ça oui. On ne va pas devoir travailler 10 ans de plus, mais peut-être une heure de plus par jour, ce serait envisageable. Si les USA nous lâchent, il va falloir que l’Europe se mobilise beaucoup plus”, appuie Rodolphe.

Une mobilisation qui pourrait aller jusqu'à s'engager dans l'armée pour Sally.

“Je viens du Congo. C’est un pays qui est actuellement en guerre. Je sais ce que c’est que de devoir protéger son pays. Je suis en France depuis 2016. S’il faut protéger ce pays qui m’a tout donné, qui a donné de la sécurité à mes enfants, pourquoi pas. J’irais sans hésiter”, indique-t-il.

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Un scénario auquel Dorian n'arrive pas à se résoudre. “Je ne m’engagerai pas dans tout ce qui est service militaire ou dans l’armée. Porter les armes ou ôter la vie pour moi, c’est quelque chose qui n’est pas concevable”, assure-t-il.

Mais lui aussi souhaiterait s'engager notamment en donnant de son temps auprès d'associations d'aide aux réfugiés de guerre.

Ameline Lavechin et Solène Gardré avec Guillaume Descours