Le député LFI Carlos Martens Bilongo soupçonné de fraude fiscale, la Nupes dans l'embarras

Un député LFI soupçonné de fraude fiscale. Le député insoumis du Val d'Oise, Carlos Martens Bilongo, l'élu victime d'une attaque raciste d'un député RN en novembre dernier, est aujourd'hui soupçonné d'avoir trompé les impôts.
Une enquête pour blanchiment de fraude fiscale et abus de biens sociaux a été ouverte par le Parquet de Pontoise, après un signalement de Tracfin, les services de contrôle de Bercy comme l'a révélé jeudi après-midi BFMTV.
Un compte à l'étranger non déclaré, des dizaines de milliers d'euros en liquide encaissés, ou encore des versements bancaires qui ne correspondent pas à ses déclarations fiscales... En tout, ce serait près de 200.000 euros que Carlos Martens Bilongo aurait caché au fisc sur son compte personnel et ceux de ses sociétés.
Les enquêteurs ont reçu un signalement de Tracfin, le service de renseignement de Bercy. Le député lui, assure avoir tout découvert dans la presse. Dans un communiqué publié jeudi soir, il explique avoir demandé à son comptable de vérifier qu'il n'a pas eu d'erreur de déclaration. Il promet aussi d'être "totalement transparent".
LFI fait bloc
Pour l'heure il ne s'agit que d'une enquête préliminaire et le député n'est pas mis en examen, mais l'affaire embarrasse chez LFI.
Selon nos informations, les Insoumis ont pour l'instant reçu pour consigne de faire bloc derrière Carlos Martins Bilongo victime selon eux d'"une attaque grave".
De son côté Jean-Luc Mélenchon le chef de file de la France insoumise, se mure dans le silence. Rien, pas un mot, pas un tweet, ni de lui, ni de sa conseillère en communication. Si Carlos Martens Bilongo n'est pas un poids lourd des insoumis, il est très apprécié par Jean-Luc Mélenchon qui avait même assisté à ses vœux en janvier dans sa circonscription du Val d'Oise.
Une affaire qui embarrasse chez LFI alors que Jean-Luc Mélenchon plaidait lui-même dans son programme présidentiel pour "augmenter les poursuites judiciaires et durcir les sanctions à l'encontre des criminels en col blanc, reconnus coupables de fraude fiscale".
Les alliés des insoumis embarrassés
Côté partenaires de la NUPES, on espère que les insoumis sauront mieux gérer cette affaire que l'affaire Quatennens à l'automne dernier : "Il faut le suspendre ou le mettre en retrait" assurait à chaud à RMC jeudi une députée. "On n'a pas à être responsable de ses conneries, une fois de plus LFI abime la NUPES" accusaient en cœur deux socialistes.
"Ça va être le Cahuzac des insoumis", attaque un socialiste. "Encore une fois ça donne l'impression d'un 'faites ce que je dis, pas ce que je fais'" reproche un autre. L'ambiance ne risque pas de s'améliorer.