Le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, déjà visé par une motion de censure de la gauche

Gabriel Attal va affronter sa première motion de censure ce lundi matin à 10 heures à l'Assemblée nationale. Une motion avait été déposée juste avant son discours de politique général mardi dernier par les députés des quatre groupes de gauche (Insoumis, communistes, socialistes et écologistes) afin de tenter de faire tomber le gouvernement.
Sans doute le début d'une longue série pour le nouveau Premier ministre. Sa prédécesseure Élisabeth Borne en avait subi une trentaine. Les oppositions, Insoumis en tête, veulent montrer à Gabriel Attal que son gouvernement peut tomber à tout moment.
“S’il voulait être épargné, il fallait faire autre chose dans la vie. S’il renonce à tout ce dont il a annoncé la semaine dernière, on lui fera la vie facile”, prévient le député LFI Hadrien Clouet.
Lui, comme l'ensemble de la gauche, a donc déposé une motion de censure. "Puisqu’il n’y a pas de vote de confiance, on en a créé un. Et donc logiquement, ceux qui ne votent pas la motion de censure, souhaitent que monsieur Attal reste”, pointe-t-il.
Une gouvernance par ordonnances?
Mais pour sa première motion, le Premier ministre ne devrait pas être inquiété. Le Rassemblement national ne compte pas la voter et les Républicains non plus. “Ce n'est pas le moment”, disent-ils. Mais la menace plane pour plus tard, prévient le LR Ian Boucard.
“Moi, j’ai été élu en tant que député d’opposition et notre groupe aura toujours la possibilité de le faire en déposant nous-même une motion de censure. On appellerait les autres oppositions à la voter également”, pointe-t-il.
Les oppositions qui pourraient aussi être rapidement échaudées, alors que le Premier ministre entend contourner autant que possible le Parlement en gouvernant par ordonnances.