Législatives: des élections cruciales pour les finances des partis, pactole attendu pour le RN

Parmi les enjeux de ces élections législatives, il y a évidemment le nombre de sièges mais aussi l'argent. Depuis la loi de 1988, le nombre de députés obtenu par un parti aux élections législatives détermine l'aide publique directe qu’il recevra chaque année.
Une aide totale de 66 millions d'euros qui représente un tiers des ressources totales des partis, le reste provenant des donations des élus et des cotisations des adhérents. Pour les finances des partis, ce sont donc les élections les plus importantes.
Lors de la législature précédant la dissolution, Ensemble (la majorité présidentielle) a touché 29,3% d'une enveloppe globale de 66 millions d'euros, le RN 15,3%, LR 14,3% et La France insoumise 12%.
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Le RN pourrait toucher 25 millions d'euros par an
La subvention publique est calculée selon le nombre d’élus obtenu (un élu rapporte environ 37.100 euros) et le nombre de voix (1,61 euro par voix).
Le RN devrait donc être le grand gagnant de ces législatives anticipées: il avait deux députés en 2017, 88 en 2022 et devrait en avoir 250 si on prend la fourchette basse des prévisions dimanche prochain. Il pourrait empocher ainsi empocher plus de 25 millions d'euros par an environ à partir de 2025, contre 10 avant la dissolution et 5 quand il avait deux députés.
L’addition, ou plutôt la soustraction, sera salée pour les macronistes, qui risquent de perdre les deux tiers de leurs sièges, et donc passerait de 19 à 6-7 millions d’euros. LR pourrait passer de 62 à une quinzaine de sièges, et donc de 9 à 3 millions environ.
Pour la gauche du Nouveau Front populaire, qui ferait globalement mieux que la Nupes, le bilan devrait être négatif pour LFI, mais positif pour le PS et les écologistes.