Législatives: "Je n'écoute surtout pas le président”, la difficile campagne des députés de la majorité

Gabriel Attal en campagne dans le XVIe arrondissement de Paris le 18 juin pour soutenir la candidature de Benjamin Haddad - LUDOVIC MARIN / AFP
Cette campagne des législatives est un véritable purgatoire pour les députés de la majorité. Qu'ils soient candidats en Gironde, dans les Yvelines, dans les Bouches-du-Rhône ou en Saône-et-Loire, les députés sortants de la macronie ont le vent de face.
"Je me donne à fond pour ne pas avoir de regrets", confie ce candidat qui enchaîne toutes les fêtes de villages pour tenter de sauver sa qualification au second tour.
"Ce qui me frappe, c'est que les gens sont perdus, ils ne savent pas expliquer la dissolution et moi non plus, la situation fait remonter beaucoup d'angoisses chez les Français".
"Le RN peut mettre n'importe qui, ils seront élus"
Face à cette incompréhension, beaucoup ont opté pour une campagne 100% locale. "Je n'écoute surtout pas le président, je ne lis pas les éléments envoyés par le parti, je parle de l'hôpital du coin et des classes dédoublés de CP". Car le président est devenu un facteur de désordre, les gens me disent: "on t'aime beaucoup mais le sujet, c'est Macron".
Alors pour favoriser les échanges, ce ministre assure faire campagne en buvant beaucoup de bières quand d'autres candidats n'ont même plus de militants pour coller leurs affiches. "C'est simple, le RN peut mettre n'importe qui, ils seront élus. Ils sont sur la même vague que nous en 2017", explique ce cadre de la majorité en sortant d'un déjeuner avec des anciens.