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Alimentation: le blocage des prix fait débat à l'Assemblée, avant le rejet d'un texte

Supermarché (illustration)

Supermarché (illustration) - AFP

L'Assemblée nationale a finalement rejeté jeudi après-midi des mesures de blocage des prix alimentaires et un "panier inflation", que les écologistes avaient réussi à faire passer de justesse par amendements dans la matinée contre l'avis du gouvernement.

La niche parlementaire des écologistes à l'Assemblée nationale ne devrait pas aboutir au vote de beaucoup de mesures. Alors qu'ils avaient réussi à faire passer de justesse des amendements sur le blocage des prix de certains aliments, la proposition de loi globale a finalement été rejetée.

Les députés ont repoussé par 138 voix contre 121 cette proposition de loi et ce vote enterre mécaniquement les amendements.

La quasi-totalité des propositions de loi de la "niche parlementaire" des députés écologistes avaient été soit rejetées, soit vidées de leur substance en commission.

Les écolos ont échoué à faire adopter leur proposition phare d'une prime alimentaire pour aider les plus précaires à faire face à l'inflation, d'au moins 50 euros par mois et par personne. Le gouvernement a obtenu que la balle lui soit renvoyée, pour soutenir des expérimentations locales de "chèques" alimentaires, une promesse d'Emmanuel Macron qui tarde à se concrétiser.

Un panier inflation et un bouclier "qualité-prix"

Au moment où les prix alimentaires continuent de grimper, le communiste Sébastien Jumel voulait un "panier inflation" pour les produits agricoles et alimentaires avec des prix "fixés" et inférieurs à "l'inflation estimée".

Les députés avaient également soutenu une mesure de l'insoumis Emmanuel Fernandes pour élargir à l'ensemble du territoire un "bouclier qualité-prix" déjà en vigueur dans les Outre-mer pour les produits alimentaires et d'hygiène "indispensables". Son amendement prévoyait a minima "le blocage des prix pour cinq fruits et légumes de saison".

Le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, avait tenté de s'y opposer en estimant que les "prix réglementés trop bas peuvent entraîner l'apparition de pénuries", car les producteurs peuvent s'en "détourner" en "jugeant trop faibles" les perspectives de profits.

Les écologistes ont aussi essuyé des revers sur l'interdiction des nitrites dans les charcuteries. Parmi les quatre autres textes au programme jeudi, les écologistes ne se font pas d'illusions sur les chances de l'interdiction des vols en jets privés et de la chasse le dimanche, ou de l'accès au RSA dès 18 ans.

Avec AFP