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Loi immigration censurée: "Satisfaction", "coup de force"... Les premières réactions politiques

Jordan Bardella, le 20 janvier 2024.

Jordan Bardella, le 20 janvier 2024. - AFP/Christophe Archambault

Après la censure par le Conseil constitutionnel de 35 articles de la loi immigration, la gauche s'est réjoui, y voyant un camouflet pour la majorité, tandis que la droite et l'extrême droite ont fustigé la décision des Sages, réclamant de nouveau un référendum. Tour d'horizon des réactions politiques.

Le verdict était attendu. Le Conseil constitutionnel a dévoilé, ce jeudi, avoir censuré 35 articles du projet de loi immigration du gouvernement. Décrié à gauche, qui y voit l'avènement de la "préférence nationale", le texte avait été adopté le 19 décembre dernier en commission mixte paritaire avec les voix de LR et du RN. Tour d'horizon des réactions politiques après l'annonce des Sages.

Gérald Darmanin se félicite que le "texte du gouvernement" soit "validé"

En premier lieu, c'est le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui s'est félicité, sur X, que le Conseil constitutionnel ait "validé l'intégralité du texte du gouvernement". Il écrit, cependant, "prendre acte", de la censure des ajouts obtenus par la droite au texte initial du gouvernement.

Manuel Bompard, évoque sur X (anciennement Twitter) une loi "totalement amputée" et qui n'a donc plus "aucune légitimité". Le coordinateur de LFI exige donc le retait de la loi.

Le gouvernement portera comme une tâche indélébile l'appel à voter une loi sur les positions historiques de l'extrême droite, a déclaré le patron du PS Olivier Faure

Le patron du PS Olivier Faure a fait part de sa "satisfaction", rappelant, selon lui, que le "gouvernement portera comme une tâche indélébile l'appel à voter une loi sur les positions historiques de l'extrême droite sous la pression de LR".

"Leçon d'État" contre cette "loi infâme", estime Marine Tondelier

Du côté des écologistes, Marine Tondelier, se félicite d'une "véritable leçon d'État de droit envoyée par le Conseil", à propos de "l'infâme loi immigration". La secrétaire nationale d'EELV promet qu'is continueront à "lutter pour que la loi ne soit pas promulgée", arguant qu'il "reste des mesures abominables", citant l'article 44 "concernant les enfants étrangers, qui va les priver de l'aide sociale à l'enfance".

Ian Brossat a estimé, sur Franceinfo, que la décision du Conseil constitutionnel était selon lui une "baffe monumentale pour la majorité et le président de la République".

"Le Conseil constitutionnel rappelle certains principes fondamentaux notamment le fait que la préférence nationale, qui est un principe raciste, n'est pas soluble dans les valeurs de la République", a jugé le sénateur communiste.

Une loi "mort-née" pour Jordan Bardella

Du côté de la droite et de l'extrême droite, le ton est tout autre. Jordan Bardella évoque un "coup de force des juges, avec le soutien du président de la République". Le président du RN regrette une loi immigration mort-né et réclame un "réferendum sur l'immigration".

"Décision politique plutôt qu'en droit", fustige Ciotti

Éric Ciotti a fustigé une décision "politique plutôt qu'en droit" de la part des neuf Sages du Conseil constitutionnel. "Cette censure était attendue par Emmanuel Macron et la gauche", estime le président de LR, jugeant que seule une "réforme constitutionnelle", (permettant la tenue d'un référendum sur l'immigration, NDLR) apparaît plus que jamais indispensable".

Sur X, Eric Zemmour n'a pas semblé étonné, le président de Reconquête prédit qu'il ne "restera rien d'autre dans cette loi que la régularisation de 10 000 clandestins de plus par an".

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LM