Louis Aliot: "Nous défendrons Marine Le Pen jusqu'au bout"

Il fait partie des 24 personnes condamnées lundi aux côtés de Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires du FN. Louis Aliot, maire de Perpignan et premier vice-président du RN a été condamné à 18 mois de prison dont 6 mois ferme sous bracelet électronique, avec une amende de 8000 euros et une inéligibilité de trois ans, mais sans exécution immédiate.
Invité ce mardi matin sur RMC et BFMTV, il a réagi à la condamnation de Marine Le Pen qui, elle, a vu son inéligibilité de cinq ans associée à une exécution immédiate ce qui l’empêche en l’état de se présenter à la présidentielle de 2027.
“Pour elle, les conséquences sont beaucoup plus graves. Imagine-t-on une Marine Le Pen qui ne puisse pas se présenter et qu’en appel elle gagne son procès, mais qu’elle n’ait pas pu se soumettre au suffrage des électeurs? C’est gravissime", indique-t-il au micro de RMC.
"Il y a des conséquences irréversibles et la juge n’en a tenu aucun compte. J'avoue qu’entre la motivation, cette décision qui est extraordinaire, je pense que nous ne sommes plus en état de droit", ajoute-t-il.
Candidat à sa réélection à Perpignan
Pour sa condamnation, comme pour celle de Marine Le Pen, Louis Aliot assure contester le fond du jugement. Et il vise directement la présidente du tribunal correctionnel. “Le jugement a été prononcé avec un dispositif qui ne me semble pas juridique mais politique et c’est la première fois que je vois ça. La magistrate a utilisé des termes que je n’ai jamais entendus dans un tribunal et pourtant, je suis aussi avocat. Elle parle d’enrichissement partisan. L'enrichissement personnel est qualifié par le code pénal, l’enrichissement partisan n’existe pas. Elle l’a inventé et c’est déjà un problème", explique-t-il.
Il assure que pour l’instant il ne se projette pas sur un remplacement de Marine Le Pen pour 2027. “Pour l'instant, c'est Marine Le Pen qui est candidate. Chaque chose en son temps. Moi, je suis maire de Perpignan, et je n’ai pas d’ambition présidentielle. On va défendre Marine Le Pen jusqu’au bout”, assure-t-il, précisant qu’il serait bien candidat à sa réélection à Perpignan.