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Macron estime que LFI fait "la courte échelle" au RN: "C'est un jeu à la con", tacle Laurent Berger

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Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a estimé ce jeudi sur RMC-BFMTV que le président de la République jouait à "un jeu à la con". La veille, Emmanuel Macron s'en est pris à la France insoumise, estimant que le parti faisait "la courte-échelle" au Rassemblement national, en ne condamnant pas assez fermement les violences contre les policiers.

"C'est un jeu à la con": sur RMC et BFMTV Laurent Berger a fustigé ce jeudi l'attitude d'Emmanuel Macron. La veille, le président de la République avait accusé La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon, de faire "la courte échelle" au Rassemblement national, en ne condamnant pas assez fermement les violences contre les policiers.

"C'est un jeu à la con", a taclé le secrétaire général de la CFDT, passablement agacé. "Aujourd'hui le RN est en position de force parce qu'il prospère sur la défiance des institutions et le ressentiment social. Plutôt que de commenter les positions des uns et des autres, il faut trouver des solutions contre le ressentiment social, les salaires, les conditions de travail et la retraite", a estimé Laurent Berger.

Avant Emmanuel Macron, c'est son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui avait estimé que Jean-Luc Mélenchon appelait "quasiment à la sédition, entre l'ambiguïté et la complicité". Avant la manifestation parisienne du 1er-Mai, le leader de la France insoumise avait lancé "A bas la mauvaise République", devant ses soutiens, et est depuis resté silencieux, ne commentant pas les violences contre des policiers en marge de cette même manifestation.

"Tous ceux qui s'attaquent aux forces de l'ordre, je les condamne"

Si certaines voix chez La France insoumise prennent leur temps pour condamner des violences contre des policiers donc, le secrétaire général de la CFDT n'a pas hésité un seul instant, alors que des débordements ont émaillé plusieurs manifestations du 1er-Mai.

"Le comportement d'un certain nombre d'individus qui n'ont rien à voir avec les revendications syndicales, est inacceptable. Tous ceux qui cassent, qui s'attaquent aux forces de l'ordre, je les condamne", a-t-il lancé.

406 policiers et gendarmes blessés

"Ces violences sont contre le mouvement syndical. Ces gens-là ne défendent rien en termes d'idées sur la condition des travailleurs, ils cherchent juste à casser. De la même manière, lorsqu'il y a des débordements de certains policiers, je les condamne", a poursuivi Laurent Berger.

Selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, 540 personnes ont été interpellées dans toute la France dont 305 à Paris en marge des manifestations du 1er-Mai. Par ailleurs, 406 membres des forces de l'ordre ont été blessés dont 259 à Paris. Un policier a été brûlé par un cocktail molotov touché au visage et au bras.

Guillaume Dussourt