Casse dans les manifestations du 1er-Mai: qui doit payer la facture des dégâts?

Les manifestations du 1er-Mai ont laissé des traces dans les villes. À Paris, selon la mairie, les dégâts sont estimés à au moins 1,6 millions d'euros. Des banques et un bureau de poste ont aussi été pris pour cible à Lyon. Des supermarchés ont également été ciblés et l'un d’eux a été pillé.
Choqué par ces violences qu'il condamne, le maire de Lyon, Grégory Doucet, demande à l'Etat de s'engager.
"C’est abominable. Il y a bien évidemment les assurances qui vont devoir jouer, mais je pense qu’il faut, comme ça a été fait par le passé, la mise en place d’un fond d'indemnisation pour s’assurer que tous les professionnels puissent entrer dans leurs frais et retrouver leurs outils de travail. C’est indispensable”, appuie-t-il.
Une demande étudiée par le ministère chargé des PME
À Paris, les élus de la ville de Paris estiment que c'est à l'Etat de payer pour réparer le mobilier urbain dégradé cette fois-ci. À Rennes, autre point chaud de la mobilisation, la mairie sollicitée par RMC soutient ces demandes.
Ces trois maires de gauche opposés à la réforme des retraites sont rejoints par des élus de droite pro-réforme, comme Alexandre Vincendet, député LR du Rhône.
“C’est quelque chose sur laquelle nous devrions pouvoir discuter à l’Assemblée nationale et au Sénat. Ensuite, l’Etat doit pouvoir se retourner contre les casseurs”, indique-t-il.
Le ministère chargé des PME et du Commerce étudie la demande. Il y a un an, l'Etat a été forcé par la justice administrative d'indemniser les villes de Paris de Toulouse pour réparer les dégradations commises au moment des “gilets jaunes”.