Malgré le 49.3, des députés de la majorité voudraient une alliance avec Les Républicains

Au sein de la majorité, certains plaident encore pour une alliance avec Les Républicains. En effet, sans majorité absolue au sein de l'hémicycle, ils estiment que c'est la seule solution pour continuer à réformer le pays.

Le gouvernement a dû utiliser le 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites. Ils n'ont en effet, pas réussi à être certains d'avoir assez de voix et éviter le rejet. Des voix qu'ils espéraient notamment avoir chez Les Républicains. Pourtant, certains dans la majorité plaident toujours pour une alliance avec LR. Depuis jeudi, quelques voix au Parlement, visiblement pas très revanchardes, souhaiteraient passer un contrat de gouvernement avec les Républicains. Ou du moins avec ceux qui étaient prêts à voter la réforme. “Un programme limité dans le temps, avec une majorité derrière consolidée”, explique un député Renaissance.

C’est la seule solution selon lui pour continuer à réformer le pays. “Un accord large sur 4 à 5 axes”, explique un autre député. Une volonté d’alliance qui crée la surprise jusque dans les rangs des Républicains. “Certains veulent élargir la majorité, vous me l’apprenez”, riait jeudi une élue de droite. “Ce sera sans moi, il est inconcevable d’entendre que le 49-3 serait de notre faute”, insistait cette même députée du sud de la France.

Une alliance voulue par Gérald Darmanin?

Une volonté de rapprochement qui n’est pas partagée chez Renaissance. Pour preuve les propos de ce proche du chef de l’Etat “Un accord sur quoi ? Quelle base ? Quel programme ? On ne pouvait pas plus leur tendre la main sur les retraites”, indique-t-il. “On a payé très cher un produit frelaté”, allait jusqu’à dire jeudi un ministre.

Et pourtant, cette tentation de rapprochement existe au sein même du gouvernement. Gérald Darmanin milite pour une majorité avec la droite afin de peut-être de la diriger lui-même un jour de Matignon. “Ce qu’il s’est passé jeudi devrait définitivement calmer ceux qui militent pour cette alliance”, insistait jeudi un membre du gouvernement.

Jérémy Trottin