Marion Maréchal-Le Pen ne pouvait pas faire plus face aux frères Philippot, qui ont verrouillé le parti
A un mois du premier tour des élections législatives, le Front national perd l’une de ses têtes d’affiches. Marion Maréchal-Le Pen, cheffe de l'opposition FN au Conseil régional de PACA et députée du Vaucluse se retire de la vie politique pour "raisons personnelles et politiques". Un coup dur pour le parti qui ne surprend pas Marine Turchi, journaliste à Médiapart et invitée dans Bourdin Direct.
"Cela fait plusieurs mois que Marion Maréchal-Le Pen fait part de ses réticences, du fait qu’elle aimerait faire autre chose que de la politique. Le 22 décembre, une première date était prévue pour une annonce de ce type, un retrait temporaire. Elle est arrivée au bout de ce qu’elle peut faire à son échelle face à Damien et Florian Philippot, qui ont verrouillé le parti".
Pour Marine Turchi, Marion Maréchal-Le Pen fait partie de ces élus frontistes en désaccord avec la ligne politique choisit par Florian Philippot. "L’appareil du Front national pour la campagne est un appareil qui a été fait pour le congrès de l’année prochaine. C’est une équipe verrouillée autour de Marine Le Pen et de Florian Philippot qui représente la ligne nationale Républicaine. Marion Maréchal-Le Pen est davantage sur une ligne qui revendique son ancrage à droite de l’échiquier politique, en l’occurrence à l’extrême droite, et pas le ni droite ni gauche que défend Florian Philippot. Elle est sur une ligne davantage libérale conservatrice, et elle marque sa différence. La stratégie de Florian Philippot est une stratégie sur laquelle le Front national se divise aujourd’hui".