Mayotte: finalement, le projet de "loi spéciale" ne sera étudié que la semaine prochaine

François Bayrou à Mayotte, le 30 décembre 2024. - JULIEN DE ROSA / AFP
Le Conseil des ministres du vendredi 3 janvier 2025 devait être l'occasion de présenter le projet de "loi spéciale" pour Mayotte, dévastée par le cyclone Chido, qui a fait selon le dernier bilan au moins 39 morts. Finalement, ce sera la semaine prochaine contrairement à ce qu'avait indiqué initalement François Bayrou.
Matignon explique vouloir intégrer les fruits des dernières consultations après les visites de François Bayrou sur place en début de semaine, et de Manuel Valls, ministre des Outre-Mer, qui a poursuivi les consultations pendant 24h de plus.
Le calendrier ne prend pas de retard, et cela n'aura "pas d'impact" sur l'examen du texte au Parlement, qui reprend son activité le 13 janvier, insiste Matignon.
"L'idée de ce plan, c'est qu'il a été enrichi avec les échanges de lundi dernier", confie-t-on dans l'entourage du Premier ministre. "On prend juste un peu plus de temps pour faire les ultimes vérifications".
Un plan de plus long terme "dans les trois mois"
Pour les mesures de plus long terme, le gouvernement prévoit un autre projet de "loi programme de refondation" de l'archipel "préparé et conçu avec les élus de Mayotte", qui sera "mis au point dans les trois mois".
François Bayrou a notamment promis "d'empêcher la reconstruction" des bidonvilles à Mayotte, détruits par le cyclone, sans préciser où leurs habitants --un tiers de la population-- seraient relogés, et de rétablir l'électricité "dans chaque foyer" d'ici fin janvier grâce à des renforts d'agents et de groupes électrogènes.
Il a aussi annoncé l'aide de l'armée pour la remise en état des réseaux d'eau et le déploiement de 200 Starlinks (systèmes de liaison satellite de la société américaine SpaceX) pour assurer les communications en urgence. Il entend également proposer au président de la République un "plan vigilance", associant armée et gendarmerie, pour "surveiller" les établissements scolaires face aux menaces d'incendie et de pillages.