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Mélenchon critique la police: "Il veut satisfaire une certaine population", tacle Périco Légasse

Chroniqueur et élu régional, Périco Légasse a visé le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon ce lundi dans "Estelle Midi" sur RMC et RMC Story. Ce dernier a critiqué la police après la mort d'une femme ce week-end à Paris, à la suite d'un refus d'obtempérer lors d'un contrôle de police.

"La police tue". Jean-Luc Mélenchon a fustigé la réaction des policiers ce week-end après la mort d'une personne lors d'un contrôle de police à Paris. Le conducteur, sans ceinture, a refusé d'obtempérer et a tenté de s'enfuir. Selon les policiers, il aurait tenté de foncer sur les forces de l'ordre, qui ont fait usage de leur arme. Le conducteur a été grièvement blessé par balle et la passagère du véhicule est morte des suites de ses blessures. En tout, dix cartouches ont été tirées par les policiers.

Dans cette enquête, trois policiers, deux hommes et une femme, sont en garde à vue depuis dimanche après-midi à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), pour "violence avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique" et "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique".

Selon une source proche du dossier, le conducteur, qui roulait sans permis, est très défavorablement connu des services. Son casier judiciaire fait état de 80 antécédents pour délits routiers et trafic de stupéfiants notamment. Il a également été placé en garde à vue ce lundi mais n'était pas en état d'être entendu à ce stade.

Le leader de l'alliance de la gauche pour les législatives (Nupes) dénonce dans cette affaire "encore un abus de pouvoir inacceptable".

"C'est jeter l’anathème de façon gauchiste pour se faire plaisir et satisfaire une certaine population...", accuse Périco Légasse

Chroniqueur gastronomique, et intervenant régulier dans Estelle Midi, Périco Légasse a livré un coup de gueule contre Jean-Luc Mélenchon ce lundi après ces accusations.

"Jeter l’anathème comme le fait Mélenchon… La bavure, c’est lui. Mélenchon est une bavure politique. Je le dit car la façon dont il traite la police depuis plusieurs mois, c'est uniquement pour des buts électoraux, car quand il en a besoin il est content qu’elle soit là la police. Il y a des mauvais policiers, des pourris, des brebis galeuses… L’essentiel de la police nationale sont des gens respectables. Jeter l’anathème de façon gauchiste pour se faire plaisir et satisfaire une certaine population, de la part d’un homme d’Etat, c’est irresponsable et irrespectueux."

"La police doit faire peur", selon Périco Légasse

Le chroniqueur estime que la police doit lutter contre l'insécurité à tout prix et estime qu'elle doit être "autoritaire" pour se faire respecter.

"Pour être respectée et efficace, la police doit être crainte. C’est horrible, c’est le rôle d’une police. Elle doit faire peur. Les gens qui enfreignent la loi doivent avoir peur de l’enfreindre. Le citoyen qui respecte la loi ne doit pas avoir peur de la police. Aujourd’hui nous avons à faire à une attitude d’irrespect envers la police. L’ordre public n’est pas une science exacte."

"En même temps, nous vivons dans une situation d’insécurité, pas partout, la France n’est pas Beyrouth, mais je connais des territoires où les gens ont peur d’habiter. Beaucoup de Français vous disent 'D’accord il y a de la bavure, mais par rapport à la peur que m’inspire l’insécurité dans mon quartier je préfère une bavure (…)’. La bavure est inacceptable mais les gens disent qu’ils préfèrent qu’il y ait une police trop autoritaire qui jugule l’insécurité, qu’une police qui serait trop respectueuse de l’ordre public", assure-t-il.

Des mots "d'une gravité inouïe" selon Marine Le Pen

Gérald Darmanin a également dénoncé lundi les "insultes" de Jean-Luc Mélenchon contre les policiers "Les policiers, les gendarmes méritent le respect. Ils font un travail courageux, difficile et risquent leur vie à chaque instant. Les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner. Laissons les enquêtes se faire sans les utiliser comme des otages d'une campagne électorale", a répondu le ministre de l'Intérieur à Jean-Luc Mélenchon.

Marine Le Pen a de son côté dénoncé les mots "d'une gravité inouïe" du leader de La France insoumise "à quelques jours de sa retraite politique". "Il fait donc le choix du déshonneur en rompant définitivement avec les valeurs de la République française", a ajouté la cheffe de file du Rassemblement national.

J.A.