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"On fera en sorte que ça se passe mal:" la Coordination rurale prévient avant le Salon de l'Agriculture

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Dans "Charles Matin", ce mercredi sur RMC et RMC Story, José Pérez, co-président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, menace de perturber les venues de membres de l'exécutif au Salon de l'Agriculture si les agriculteurs ne sont pas rassurés sur la mise en oeuvre de mesures concrètes.

Les banques dans le viseur. A Agen, ce mercredi matin, la Coordination rurale du Lot-et-Garonne a déposé du lisier et des pneus devant plusieurs agences. "On avait demandé, pour avoir une mesure rapide et efficace pour soulager les trésoreries des agriculteurs, à pouvoir bénéficier d’un report d’annuité en fin de tableau de nos crédits, explique sur RMC José Pérez, co-président du syndicat local. Au niveau du gouvernement, tout le monde s’en moque de ça. Ma co-présidente est reçue par (Emmanuel) Macron cet après-midi et nous, on va mettre la pression chez nous au niveau des banques. Il n’y a pas que chez nous parce que je sais que d’autres départements s’y mettent. Il nous faut de la trésorerie, on est à sec."

Au-delà des banques, les agriculteurs de la Coordination rurale attendent aussi la mise en œuvre de mesures concrètes, après les annonces du gouvernement il y a deux semaines. "Aujourd’hui, il n’y a rien du tout, déplore José Pérez. On attend que les autres mesures annoncées soient vraiment signées et mises en place. Aujourd’hui, ce ne sont pas que des promesses. Il faut qu’en France, on soit comme partout en Europe, avec les mêmes contraintes environnementales. Il ne faut pas être plus blanc que blanc."

DIRECT Agriculteurs: des syndicats reçus par Emmanuel Macron, des actions contre les banques

L'invité de Charles Matin : Actions coup de poing des agriculteurs dans le Lot-et-Garonne - 14/02
L'invité de Charles Matin : Actions coup de poing des agriculteurs dans le Lot-et-Garonne - 14/02
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"Il faut mettre les actions en place rapidement"

Le Salon de l’Agriculture, qui ouvrira ses portes le 24 février, pourrait être agité… "S’il ne se passe rien d’ici le Salon de l’Agriculture, les ministres, le président de la République, n’ont rien à faire au Salon de l’Agriculture, prévient José Pérez. Un Etat qui n’a rien à faire de ses agriculteurs n’a rien à faire sur un salon des agriculteurs. On fera en sorte que ça se passe mal."

"Je ne redoute pas ce Salon, assure Marc Fesneau, le ministre de l'Agricultre, sur RMC. Ce n’est pas seulement la rencontre entre le monde politique et les agriculteurs, c’est la rencontre entre les Français et les agriculteurs. On y sera. J’y serai. La place d’un ministre de l’Agriculture, c’est d’être au Salon de l’Agriculture. Sinon, il y aurait quelque chose d’assez iconoclaste à refuser le dialogue. J’ai fait 120 déplacements depuis que je suis ministre de l’Agriculture, je n’ai pas la crainte d’aller sur le terrain, y compris pour nous confronter à nos propres réalités."

"Il faut mettre les actions en place rapidement, réclame pour sa part José Pérez, le co-président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne. Il faut arrêter de vouloir une France avec des normes plus blanches que blanches. Et il faut de la trésorerie et des actions pour que l’agriculteur puisse vivre de son métier. Egalim, il faut un tiers pour les agriculteurs, un tiers pour les transformateurs et un tiers pour la grande distribution. Et il faut arrêter de voler le consommateur."

LP