"On se prépare à aller sur le terrain": les futurs candidats déjà prêts en cas de dissolution

Dans les circonscriptions, certains futurs candidats se préparent déjà en cas d'annonce de dissolution. - RMC
Verdict ce mercredi soir pour savoir si la mission impossible de Sébastien Lecornu a réussi ou pas. C'est le dernier jour accordé par Emmanuel Macron au Premier ministre démissionnaire pour mener "d'ultimes négociations" et tenter de trouver une solution à la crise politique.
Mardi matin, Sébastien Lecornu a reçu les cadres de Renaissance, du Modem et d'Horizon. L'après-midi, c'était le tour des LR, Laurent Wauquiez, puis Bruno Retailleau, reçus séparément. Ce mercredi matin, ce sont les socialistes qui se rendent à Matignon puis les écologistes à la mi-journée. Seuls les Insoumis et le RN ont décliné l'invitation.
Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher reçu par Emmanuel Macron
Mardi, on a appris qu'Emmanuel Macron avait reçu, de son côté, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher. Signe que la menace de la dissolution est bien présente. En effet, avant une dissolution, le chef de l'Etat doit consulter la présidente de l'Assemblée et le président du Sénat, c'est constitutionnel. Dans l'entourage de Yaël Braun-Pivet et de Gérard Larcher, on utilise la même formule: il s'agissait d'un “tour d'horizon politique, rien de plus”. Une formule suffisamment floue pour entretenir le doute.
Le spectre de la dissolution pèse donc sur les partis. Dans les circonscriptions, on se prépare déjà à faire campagne pour de potentielles nouvelles législatives, sans même attendre une éventuelle annonce du Président. C'est le cas notamment en Gironde. À l’est du département, dans la 12e circonscription, la députée LFI, Mathilde Feld, se prépare déjà en cas d'élections législatives anticipées.
“Par exemple, je fais une visio avec tous les militants pour voir comment les uns et les autres voient les campagnes, comment les groupes d’actions veulent agir. Je travaille avec mon suppléant sur l’élaboration d’une affiche. Concrètement, on s’y prépare comme ça, on va acheter de la colle et des baskets et on se prépare à aller sur le terrain”, explique-t-elle.
Sur le terrain, pas question d'être pris au dépourvu
Pas question d’être pris de court comme en 2024 m’explique-t-on en coulisse. Même chose du côté du RN. Bruno Paluteau sait déjà qu’il sera suppléant à Bordeaux, dans la 1re circonscription, des consignes nationales ont été données.
“Les candidats pour les élections législatives sont prêts. Ils ont été investis dans la discrétion puisqu’il n’y a pas encore eu de déclaration de dissolution”, assure-t-il.
Certains candidats ont même déjà envoyé le visuel des flyers à l’imprimeur.