Potentielle dissolution: des problèmes de calendrier avec les municipales et... une pénurie de papier?

Une dissolution de l'Assemblée nationale après la démission de Sébastien Lecornu, convoquerait automatiquement les Français aux urnes pour de nouvelles élections législatives. Mais il faut caser le scrutin sans oublier les élections municipales en mars. Et cette boulimie d'élections pourrait même entraîner des problèmes pour les bulletins de vote.

Casse tête politique XXL. Après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, les appels à la dissolution de l'Assemblée nationale, où aucune majorité même relative ne se dégage malgré les différents gouvernement, se multiplient.

Problème, cette éventuelle dissolution qui entraînerait de nouvelles élections législatives, risque de bousculer le calendrier électoral, alors que doivent déjà se tenir les élections municipales les 15 et 22 mars prochain. Avec une conséquence inattendue, une éventuelle pénurie de papier!

"Si on le veut, on en trouvera"

"Les législatives et les municipales sont les deux rendez-vous électoraux les plus consommateurs de papier", prévient dans les colonnes de La Tribune dimanche le ministère de l'Intérieur.

"Il faudrait passer de nouveaux appels d'offres et trouver le papier et les imprimeries disponibles en cas de nouvelles législatives à organiser au premier trimestre prochain", ajoute le ministère de l'Intérieur.

S'il concède que la situation générale est "extrêmement angoissante", Philippe Laurent, vice-président de l’association des maires de France et maire UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine), estime sur RMC ce mardi matin que la pénurie de papier annoncée est "une plaisanterie":

"Je crois qu'on plaisante un peu, je ne vois pas le sujet. Tout ça c'est de la plaisanterie, il y aura du papier, si on le veut on en trouvera, ça me rappelle les histoires de masques", les masques chirurgicaux qui vinrent à manquer au début de la pandémie de Covid-19.

L'invité du Morning : Philippe Laurent - 07/10

4:59

Vers un report des municipales?

Toujours selon La Tribune dimanche, une dissolution de l'Assemblée nationale "pourrait entraîner une modification du calendrier des élections municipales" initialement prévues les 15 et 22 mars donc. Mais les maires sont prêts à faire face à un calendrier chargé assure Philippe Laurent: "On l'a déjà fait lors de la dissolution de 2024, un mois après les élections européennes, les maires et leurs équipes seront à la manœuvre s'il faut des élections (législatives, ndlr) en janvier".

L'invité du Morning : Philippe Laurent - 07/10

4:59

"Ce que nous demandons, c'est qu'on ne bouge pas les municipales, c'est un rendez-vous fixé bien à l'avance", ajoute le maire de Sceaux alors que Beauvau évoque la possibilité d'organiser les élections municipales en juin pour pouvoir d’abord élire les 577 députés.

En attendant une clarification, les maires restent sur le pont: "Nos administrés comptent sur les maires pour continuer d'assurer les services publics et la vie de tous les jours et nous sommes là pour faire face aux difficultés du quotidien", assure Philippe Laurent.

G.D.