"Plus de fermeté": Darmanin veut traiter les casseurs comme les hooligans du football

Les manifestations du 1er-Mai ont été la scène de violences à Paris, mais aussi à Lyon ou à Rennes. Au total, il y a eu près de 540 interpellations en France. Une situation qui se répète souvent lors de journée de mobilisations avec des “casseurs” qui intègrent les cortèges.
Pour éviter la présence de ces éléments violents parfois bien identifiés, le gouvernement, et notamment Gérald Darmanin et le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, "réfléchit" à comment "s'adapter" aux "nouveaux usages" des "casseurs" lors des manifestations.
Invité dans les Grandes Gueules ce jeudi, le ministre de l'Intérieur a fait la comparaison avec ce qui a été fait pour empêcher la présence de hooligans dans les stades de foot.
"L’idée, c’est d’appliquer aux manifestations ce que nous appliquons aux matchs de football. Quand nous avons des hooligans dont le but n’est pas de venir supporter un match de football, mais de casser des personnes et de casser des biens publics, aujourd’hui, on interdit l’accès aux stades. Il y a des décisions judiciaires et administratives pour empêcher le hooligan d’aller dans un stade. On lui interdit parfois à vie. Et ça marche plutôt bien”, a-t-il expliqué.
Une réunion avec Eric Dupond-Moretti vendredi
Il estime qu’il faudrait reprendre le texte datant de 2019 qui avait été en partie censuré par le Conseil constitutionnel.
“Ce qu’a considéré le Conseil constitutionnel, à l'époque, c’est que la loi de monsieur Retailleau et donc de monsieur Castaner, qui était ministre de l’Intérieur à l’époque, était trop large. Ils voulaient un mois d’interdiction dans tout le pays", explique Gérald Darmanin.
Mercredi, sur RTL, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a confirmé réfléchir à une nouvelle loi avec Gérald Darmanin. Une rencontre est prévue vendredi pour "travailler ensemble" sur ce sujet.