DIRECT. Premier ministre: Emmanuel Macron recevra également Xavier Bertrand lundi

- Qui pour Matignon? Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, Lucie Castets... Depuis juillet, plusieurs noms ont circulé pour remplacer Gabriel Attal au poste de Premier ministre. La question n'a toujours pas été tranchée par Emmanuel Macron, sauf pour le cas de Lucie Castets, le chef de l'Etat refusant de nommer une personnalité issue du Nouveau Front Populaire, invoquant le risque de motion de censure.
- Destitution. LFI a annoncé samedi avoir envoyé aux parlementaires sa proposition de résolution visant à destituer le président de la République, dénoncant son "coup de force", à propos de son refus de nommer Lucie Castets.
- Le PS joue l'unité... pour l'instant. Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, l'a assuré samedi, les socialistes jouent l'unité et restent derrière Lucie Castets, malgré l'hypothèse Cazeneuve. Par ailleurs, le parti militera pour une candidature unique en 2027 mais ne se laisseront pas intimider par LFI. Aussi, si besoin, ils "partiront seuls".
- Union des droites. Eric Ciotti a fait sa rentrée politique samedi, où depuis son fief de Levens, il a annoncé le lancement d'une nouvelle "formation politique", à savoir l'Union des droites pour la République (UDR). Le président contesté de LR estime justement que son parti est une "marque dépassée".
Olivier Faure dans le Face à Face sur RMC demain matin à 8h30
Retrouvez Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, à 8h30 sur RMC demain matin. Il repondra aux questions d'Apolline de Malherbe dans le Face à Face.
Xavier Bertrand également reçu à l'Elysée: vers un Premier ministre mardi
Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand, membre du parti de droite Les Républicains dont le nom a circulé pour Matignon, sera lui aussi reçu lundi après-midi par Emmanuel Macron, a affirmé dimanche une source proche des consultations menées par le chef de l'Etat.
Celui qui avait appelé à un "gouvernement d'urgence nationale" après les législatives, et se veut le porte-voix d'une droite sociale, se rendra à l'Elysée après un autre possible Premier ministre mais de centre-gauche, Bernard Cazeneuve, et après les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy.
Selon son entourage, le chef de l'Etat devrait laisser passer la rentrée scolaire lundi, et une nomination pourrait intervenir mardi.
Nicolas Sarkozy va-t-il s'opposer à la nomination de Bernard Cazeneuve?
Si François Hollande ne devrait pas dissuader Emmanuel Macron de nommer Bernard Cazeneuve, tel devrait être le cas de Nicolas Sarkozy.
"Ce n'est pas la solution qui m'apparaît la plus en adéquation avec le centre de gravité de la politique française, qui est à droite", a-t-il plaidé vendredi dans Le Figaro. L'ancien président souhaite un "Premier ministre de droite" et juge que le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand serait "un bon choix".
Mais la position de Nicolas Sarkozy n'est pas partagée par les dirigeants des Républicains, Laurent Wauquiez en tête, qui veulent arriver en opposants à la présidentielle de 2027 et refusent toute coalition ou participation au futur gouvernement.
Nicolas Sarkozy et François Hollande également reçus à l'Elysée
L'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve sera reçu lundi matin par Emmanuel Macron pour discuter des conditions d'une nomination à Matignon, près de deux mois après des élections législatives qui ont conduit à une Assemblée nationale sans majorité.
L'entourage d'Emmanuel Macron a précisé que cette rencontre s'inscrivait dans la poursuite des consultations du président qui devrait également s'entretenir avec ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Jérôme Guedj plaide pour des "compromis"
Sur Radio J, Jérôme Guedj a plaidé pour que les forces politiques fassent des "compromis" dans la période qui s'ouvre. "Ca ne peut pas être tout le programme et rien que le programme du NFP", a-t-il dit.
La réforme des retraites devrait être au centre des discussions en vue de la formation du nouveau gouvernement. Bernard Cazeneuve a fait savoir qu'il l'évoquerait lundi avec Emmanuel Macron.
Le président du MoDem François Bayrou, allié du chef de l'Etat, a indiqué ces derniers jours qu'il pensait la réforme "améliorable". Dimanche sur LCI, il s'est dit "persuadé" que de "meilleurs réglages" pouvaient être trouvés.
Réforme des retraites: Jérôme Guedj (PS) prône un gel, pas une abrogation
Le député socialiste Jérôme Guedj a proposé dimanche que le prochain gouvernement suspende ou gèle la réforme décriée d'Emmanuel Macron sur la retraite à 64 ans, plutôt qu'une abrogation pure et simple comme défendue par le Nouveau Front populaire (NFP).
"Il faut remettre le sujet sur la table, commencer par suspendre, geler. Je ne parle pas à ce stade d'abroger, ça c'était la proposition du Nouveau Front populaire", a déclaré l'élu PS de l'Essonne sur Radio J.
"Comme la gauche n'a pas gagné, on suspend, on gèle et on rediscute avec les partenaires sociaux", a-t-il ajouté, rappelant qu'il avait comme le NFP soutenu pendant la campagne législative l'annulation de la retraite à 64 ans.
L'alliance de gauche NFP, dont l'une des priorités est d'abroger cette réforme très impopulaire adoptée en 2023 sans vote grâce à l'article 49.3 de la Constitution, est arrivée en tête des élections législatives anticipées. Mais elle est loin de détenir la majorité absolue.
Manuel Bompard confirme que LFI censurerait un éventuel gouvernement Cazeneuve
"Le Nouveau Front Populaire s'est construit en rupture avec la politique de François Hollande, dont Bernard Cazeneuve était le 1er ministre. Nous censurons tout gouvernement autre que celui de Lucie Castets", indique sur BFMTV le coordinateur de LFI Manuel Bompard.
Un ancien Premier ministre de retour à Matignon, ce serait une première depuis Jacques Chirac
Si Bernard Cazeneuve était de retour à Matignon, il serait le deuxième seulement, sous la Ve République, a exercer à deux reprises la fonction de Premier ministre.
Le dernier en date étant Jacques Chirac, qui avait occupé le poste une première fois sous Valéry Giscard d'Estaing, de 1974 à 1976. La seconde fois, c'était sous François Mitterrand à partir de mars 1986, inaugurant d'ailleurs la première cohabitation de la Ve. Il quittera ses fonctions en 1988 lors de la réélection du président socialiste.
Bernard Cazeneuve va rencontrer Emmanuel Macron demain à l'Elysée
Bernard Cazeneuve va rencontrer Emmanuel Macron demain à l'Élysée, rapporte l'AFP confirmant une information de LCI.

Aurore Bergé reconnaît que le prochain Premier ministre "ne peut pas être issu de [leurs] rangs"
La ministre démissionnaire chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes estime ce matin, sur Europe 1, que le futur Premier ministre "ne peut pas être issu de [leurs] rangs", compte tenu du fait que le camp présidentiel a "perdu les élections législatives".

Eric Ciotti lance l'UDR (Union des droites pour la République)
Retour en 1968 ? L'acronyme est le même mais ce n'est pas le même parti. Eric Ciotti a lancé samedi l'UDR (Union des droites pour la république), une nouvelle "formation politique", estimant que la "marque LR", parti dont il est toujours le président - contesté - est "dépassée".
L'UDR, c'était aussi l'acronyme d'Union pour la défense de la République, parti gaulliste fondé en 1968 un mois après les évènements de mai 68.

François Ruffin appelle la gauche à "chercher une majorité projet par projet"
La gauche doit "chercher une majorité projet par projet", a estimé samedi François Ruffin, député Nouveau Front populaire de la Somme, se disant "convaincu" qu'une majorité existe à l'Assemblée pour faire passer plusieurs promesses du NFP.
Sur l'abogration de la retraite à 64 ans, la hausse des petits salaires et le retour de l'impôt de solidarité sur la fortune, emblématiques du programme du NFP, "je suis convaincu que nous pourrions trouver une majorité à l'Assemblée", a estimé l'ex-LFI.
Pour trouver ces majorités, "c'est des consultations qu'on doit faire, c'est le jeu parlementaire", a martelé François Ruffin. "Que ce soit avec Lucie Castets ou d'autres, qu'on cherche une majorité projet par projet, il me semble que ça doit être fait".
"Si Emmanuel Macron ne se pose pas des limites à lui-même, il faudra que l'Assemblée lui pose des limites par tous les moyens", a-t-il ajouté, appelant l'Assemblée à "user de tous les moyens constitutionnels", y compris la procédure de destitution portée par les députés LFI. Même si "on n'y est pas, il y a encore du chemin".

Anne Hidalgo juste l'hypothèse Cazeneuve "crédible et sérieuse"
La maire PS de Paris, dans un entretien à Ouest-France, juge l'hypothèse Cazeneuve comme "crédible et sérieuse". Selon elle, l'ancien Premier ministre, s'il était de retour à Matignon, offrirait une "vraie cohabitation" à Emmanuel Macron.

Gabriel Attal ironise sur les socialistes qui ne veulent pas de Bernard Cazeneuve
L'actuel Premier ministre - démissionnaire - ironise sur "les socialistes qui refusent un Premier ministre socialiste", en référence à la rumeur persistance sur une éventuelle nomination de Bernard Cazeneuve.
L'ancien Premier ministre sous François Hollande, qui a depuis quitté le PS lors de son entrée dans la Nupes en 2022, pourrait cocher les cases, selon des sources proches de l'Elysée, recherchées par Emmanuel Macron, à savoir capable de rassembler une partie de la gauche, du centre et de la droite, sans le risque de tomber sous le coup d'une motion de censure.
Bienvenue sur ce direct
Bonjour à toutes et tous, bienvenue sur ce direct consacré aux tractations en cours en vue de la nomination d'un Premier ministre. Emmanuel Macron s'est retiré à la Lanterne, à Versailles, afin de continuer à réfléchir à ses options. Une nomination pourrait-elle intervenir à la veille de la rentrée scolaire?