Renoncement de Hollande: "C'est l'aveu d'échec d'une ligne politique qui n'était pas celle de 2012"
Elle a été sa ministre de la Culture entre 2012 et 2014, avant de démissionner pour signifier son désaccord avec la nouvelle orientation du quinquennat. La députée PS de Moselle Aurélie Filippetti a réagi ce vendredi au renoncement de François Hollande à se présenter à la présidentielle de 2017. "François Hollande a acté hier soir (jeudi) par son retrait l'échec d'une ligne politique qui n'était pas celle de 2012", a-t-elle estimé.
"La ligne politique qu'il a choisie n'a pas été celle sur laquelle il avait été élu. En 2012, il avait été élu sur un programme de gauche, pas du tout bolchevik mais qui était rationnel. Mais très vite il a fait des choix qui ne correspondait pas à l'espoir qu'il avait levé dans son électorat. C'était une impasse politique".
Et c'est pour cela qu'elle a démissionné du gouvernement, rappelle-t-elle.
"Hollande a été piégé par les institutions de la Ve République"
La députée trouve au moins une excuse à François Hollande: "Il a été piégé par les institutions de la Ve République. Durant la campagne il avait dit qu'il voulait être un président normal, cela avait été mal interprété à l'époque. Mais j'aurais aimé qu'il soit un président normal. Il aurait dû partager le pouvoir plus qu'il ne la fait, mais il a été rattrapé par des conseillers qui lui ont dit de se présidentialiser".
Quand à la suite, et à la primaire de la gauche, elle prévient: "Manuel Valls est comptable de la ligne politique qui a été choisie par François Hollande" et qui l'a mené, selon elle, à renoncer à se succéder.