RMC
Politique

Retraites: au gouvernement comme à l'Assemblée, du flottement en attendant la décision des Sages

placeholder video
Alors que le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision quant à la réforme des retraites ce vendredi, l'Assemblée nationale est presque en pause. Certaines propositions de loi ont été reportées. Et même du côté du gouvernement, on reconnaît que tout est assez suspendu.

Il règne, dans les coulisses du pouvoir, comme un sentiment de flottement. Une Assemblée nationale presque en mode pause et un gouvernement qui attend la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites. C’est l’apesanteur à tous les étages.

Les députés macronistes ont beau se montrer investis en commission, ou concentrés sur le texte sur le "bien vieillir", certains l’admettent: “On est dans un faux plat parlementaire”, “il y a une forme d’attente”. Même sentiment, voire pire, au sein de l’exécutif. Un conseiller ministériel est “incapable de dire comment va s’organiser la suite”. Il devait y avoir le projet de loi sur l'immigration, mais il est reporté pour ne pas ouvrir une nouvelle séquence explosive.

Un autre sur le travail, pour adoucir la réforme des retraites, n’est toujours pas à l'ordre du jour. Idem pour le texte sur l'industrie verte. À la place, des propositions de loi "sans relief", balaye un pilier de la majorité. Élisabeth Borne aurait elle-même évoqué mardi un ralentissement de l'agenda parlementaire. “Pour l’instant, il ne se passe rien”, dit le proche d’un ministre, “tout est sur stop”.

Un cap inexistant?

Beaucoup attendent une nouvelle prise de parole du président, Emmanuel Macron. Et celle-ci pourrait avoir lieu assez vite. Dès la semaine prochaine, d’après un proche de l’exécutif. L’objectif, c’est de montrer qu’il veut "continuer à avancer" et rassurer sa base. “ll faut que le président parle pour nous donner son cap", confie un député Renaissance. “Les Français n’ont toujours pas compris où l’on veut aller”, ajoute-t-il.

Santé, école, écologie, logement… Le chef de l'Etat pourrait donc donner un calendrier parlementaire plus détaillé et pour faire voter les textes. L’ambition est toujours la même, chercher des majorités texte par texte. Mais un cadre de la majorité est assez fataliste: “Cette fois, les oppositions ne lui feront pas de cadeau”.

Hélène Terzian