Salon de l'Agriculture: l'organisation en ébullition face au risque d'actions coup de poing

J-8 avant le Salon de l'Agriculture, qui va donc démarrer en pleine crise agricole. Un salon qui, selon une note des renseignements territoriaux, pourrait être le théâtre d'actions coup de poing de la part des syndicats lors de la venue du président Emmanuel Macron et des membres du gouvernement. "Certaines personnalités politiques, en particulier soutenant le gouvernement, ou des partis de gauche, pourraient ne pas être les bienvenus", indique cette note. "On ne fera pas tomber la pression" indique de son côté la FNSEA.
Et selon les informations de RMC, l'organisation du salon, qui aura lieu du 24 février au 3 mars, est déjà en ébullition. A tel point que les scénarios changent tous les jours. "On discute avec les syndicats en permanence pour savoir quelles seront les actions. Le problème, c'est que nous n'avons aucun lien avec la Coordination rurale", confie une cadre du salon.
De nombreuses visites politiques attendues
La Coordination rurale, c’est le syndicat le plus offensif depuis le début de la crise agricole. Sans parler de la colère des agriculteurs non représentés. "Cette colère doit s'exprimer, à nous d'organiser des rencontres pour la dégonfler le jour même des visites officielles", ajoute cette cadre.
"On est connectés avec le gouvernement mais aussi avec les syndicats et on leur dit de ne pas casser la caisse de résonance du monde de l'agriculture", prévient Arnaud Lemoine, directeur du Ceneca, organisateur du Salon de l'Agriculture, dans Apolline Matin.
La pression sur l'organisation du salon est forte. Emmanuel Macron sera présent dès l'ouverture. Gabriel Attal pourrait lui s'y rendre jusqu'à quatre fois. "Ils viennent avec leur propre sécurité. Du côté de la police, les mesures sont prises", assure Arnaud Lemoine.
Sécurité renforcée
La sécurité a bien été renforcée pour cette édition. "On a un devoir de sécurité envers nos visiteurs et nos exposants", poursuit Arnaud Lemoine, qui invite les familles à ne pas annuler leur venue.
"Le monde agricole est une famille, le Salon de l'Agriculture en fait partie. Quand, dans une famille, certains on des problèmes, on a juste envie de les aider. On peut aussi s'aider en faisant passer un maximum de messages au salon sans que ça dégénère", conclut-il.
Au-delà des agriculteurs, un ministre a lui identifié une autre menace, "les activistes et les ONG environnementales", qui pourraient cette année faire encore plus de bruit.