"Je pensais qu'ils avaient compris": en Occitanie, les agriculteurs préparent de nouveaux blocages

De nouvelles mobilisations d’agriculteurs se préparent en Occitanie, où tout avait commencé, il y a environ un mois. Ils estiment que les mesures promises par Gabriel Attal ne sont pas au rendez-vous et ont menacé de "repartir à l'action" partout en France.
La FNSEA Occitanie et les Jeunes Agriculteurs invitent tous les agriculteurs occitans à "sortir" ce jeudi, en ciblant d'abord la grande distribution et ses plateformes logistiques. "Et la semaine prochaine, on compte bien bloquer les grands axes", jusqu’au coup d’envoi du Salon de l’Agriculture le 24 février à Paris, précisent-ils.
Comme il y a un mois, des bennes de fumiers risquent d’être déversées devant les préfectures pour demander la mise en place rapide de mesures concrètes promises par le gouvernement. Jean-Luc a abandonné ses champs de blé et de sorgho pour installer des banderoles sur son tracteur.
“Franchement, je ne pensais pas être obligé de repartir, remettre les drapeaux, tout réinstaller. Je pensais qu’ils avaient compris”, regrette-t-il.
"Je veux vivre de mon travail"
Ce céréalier du Tarn-et-Garonne, qui gagne 800 euros net par mois, estime que le gouvernement n’a toujours pas compris l'urgence de leur situation. Alors, il est prêt à camper dès ce jeudi soir devant la préfecture. “Je suis déterminé. Chaque fois que je sors, j’y vais avec le sac de couchage. J’ai tout ce qu’il faut dans la cabine pour rester autant de temps qu’il faudra”, indique-t-il.
Remettre la pression, pour obtenir des mesures concrètes, dans un but très précis: “Je veux vivre de mon travail”, appuie-t-il.
En Occitanie, de nombreuses opérations sont programmées dans les prochains jours, comme le souligne Jean-Baptiste Gibert, président des Jeunes Agriculteurs dans le Tarn-et-Garonne.
“Des blocages autoroutiers ou routiers, des contrôles en grande surface pour vérifier les origines… Clairement, on va monter en puissance tout au long de la semaine pour arriver à un point d’orgue au moment du Salon de l’Agriculture”, confie-t-il.
D’autres pourraient faire part de leur colère à l’autre bout de la région, à Perpignan, où le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau participe ce jeudi après-midi au congrès national des producteurs de fruits.