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Séance tendue à l'Assemblée autour de la photo d'un député LFI avec un ballon à l'effigie de Dussopt

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La séance à l'Assemblée nationale, ce vendredi après-midi, a été marquée par de nombreuses suspensions de séances et des débats houleux lors de la prise de parole du député LFI, Thomas Portes, qui a tweeté une photo où il posait le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail, Olivier Dussopt.

"Appel au meutre" contre "violation de la Constitution". La séance sur la réforme des retraites a été marquée, ce vendredi, par de nouveaux débats houleux et de nombreuses suspensions de séances lorsque le député Thomas Portes a souhaité prendre la parole.

Le député LFI de Seine-Saint-Denis a tweeté ce jeudi une photo de lui, écharpe de député au cou, le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail, Olivier Dussopt. Cette photo avait provoqué l'ire des députés de la majorité, jeudi soir, dans l'hémicycle: “La tête du ministre Olivier Dussopt a été symboliquement écrasée par un de nos députés portant l’écharpe tricolore" avait dénoncé la présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé alors que tous les députés macronistes quittaient l'hémicycle. Le député avait alors assumé, soutenu par Jean-Lyuc Mélenchon:

“Il a donné un coup de pied dans un ballon. C’est un très grand crime qui doit être immédiatement puni. De quoi parle-t-on? D’un ballon, enfin”, appuie-t-il.

"Une attitude provocatrice" pour Bergé

24 heures plus tard, l'Assemblée nationale est toujours sous tension sur le sujet. Thomas Portes souhaitant prendre la parole dans l'hémicycle sur l'article 2 de la réforme des retraites, il a été hué par les députés de la majorité présidentielle et tancé par la présidente de l'Assemblée nationale.

"Ne soyez pas étonné mon cher collègue. Je crois que l’hémicycle vous demande des excuses", lui a lancé Yaël Braun-Pivet, sous les applaudissements de son camp.

Une phrase qui n'est pas passée pour la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, dénonçant "le manque d'impartialité" de la présidente de l'Assemblée et obtenant une suspension de séance de dix minutes.

Les députés macronistes "en train de violer la Constitution" pour Garrido

Dix minutes qui ne suffirent pas à calmer les esprits. Aurore Bergé, patronne des députés Renaissance, a officiellement aussi demandé des excuses du député pour cette "attitude provocatrice", expliquant que les députés Renaissance "ne laisserons jamais rien passer."

Après plusieurs appels au réglement venus de la majorité, Raquel Garrido a pris la défense de son collègue et a déclaré que la majorité était "en train de violer la Constitution" en empêchant le député Thomas Portes de porter son amendement.

"Vous avez le droit d’être en désaccord, vous avez le droit d’avoir une opinion politique sur l’expression de vos collègues mais vous n’avez pas le droit d’entraver le droit d’amendement", a jugé la patronne des députés LFI.

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Le député de Seine-Saint-Denis, invectivé par Eric Woerth qui a dénoncé "un appel au meurtre", s'est défendu assurant qu'il "retirera son tweet le jour où (la majorité) retirera cette réforme." Après près de 45 minutes de débats, et à la demande de Mathilde Panot, le bureau de l'Assemblée nationale, composé de la présidente de la chambre basse et des chefs de groupes parlementaires, a été convoqué sous effet immédiat pour essayer d'apaiser les tensions.

MM