Sept maires sur dix se disent satisfaits: "On retient souvent ce qui va mal et pas ce qui va bien"

Une étude sur la santé mentale des maires, menée par l'enseignant-chercheur Olivier Torres à l'université de Montpellier, dévoile que sept maires sur dix se déclare satisfait en tant qu'élu, "ce qui constraste avec la perception générale". "On retient souvent ce qui va mal et pas ce qui va bien", expose ce samedi sur RMC John Billard, secrétaire général de l'Association des maires ruraux de de France.
Les travaux ont été réalisés à partir des réponses de 1120 maires à un questionnaire "très pointu". L'idée a germé en lien avec les travaux d'Olivier Torres, qui "travaille sur la santé des dirigeants au sens large depuis 15 ans", explique John Billard. "Un maire, c'est aussi un chef d'entreprise."
"Vrai plaisir à représenter nos administrés"
Une étude scientifique qui permet ainsi de battre en brèche certaines idées reçues et perceptions sur l'état de santé mentale des élus. "C'est un petit peu le cas dans le cas beaucoup de perceptions que l'on peut avoir", affirme le secrétaire général de l'Association des maires ruraux de de France. "Quand on parle des agressions, on ne retient que ça mais cela représente une infirme partie" de la réalité, affirme-t-il.
"Il y a une vrai plaisir à représenter nos administrés", se félicite John Billard. "C'est valorisant, on y trouve du plaisir." Parmi les 34 évènements positifs listés dans l'étude, on y trouve la "fin/réussite d'un projet/dossier", les "cérémonies/célébrations" et la "bonne entente avec le conseil municipal".
"Quand vous êtes engagés pour les autres et que le projet est réalisé, c'est du bonheur, c'est une vraie dynamique, vous avez l'impression de servir à quelque chose", abonde John Billard.
La "lourdeur administrative" élément stressant pour les maires
Selon les résultats de l'étude, la majorité des élus ne semblent pas vivre avec la crainte. Parmi les 34 évènements négatifs recensés, les "stresseurs les plus intenses" sont "la complexité/lourdeur admnistrative", "la charge de travail de la fonction, le manque de temps et les "difficultés liées aux subventions".
"Un projet qui pouvait être mené en six mois va désormais prendre un an et demi", expose John Billard. "Le phénomène est lié à la société. La lourdeur administrative, la loi NOTRe.. Tout cela fait que c'est plus compliqué, il faut se battre un peu plus poru que nos projets aboutissent."
Moins rassurant tout de même, 3,48% des maires, soit environ 1200 maires, sont en "risque sévère d'épuisement", pointe l'étude.