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"Ses propos sur la couverture des manifestations par les journalistes créent de la confusion": la majorité remuée après la sortie de Gérald Darmanin

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Le débat  autour de la proposition de loi Sécurité globale a enflé ces dernières heures, notamment après une manifestation mardi soir devant l'Assemblée Nationale et la garde à vue d'un journaliste de France 3.

C'est ce vendredi que doit être examiné à l'Assemblée nationale l'article 24 de la loi sécurité globale. Un article qui vise à limiter la diffusion d'images de policiers. 

Jeudi soir, après plusieurs jours de polémique, le ministre de l'Intérieur et le Premier ministre ont annoncé proposer un amendement pour cet article pour "préciser que les dispositions envisagées ne feront nul obstacle à la liberté d’informer", selon Matignon. 

En effet, le débat de ces derniers jours a provoqué des remous au sein de la majorité. Et le ministre de l'Intérieur est visé. Gérald Darmanin a mis de la tension dans la machine, regrette un cadre de la majorité à l'Assemblée.

“Dans un contexte déjà tendu, ses propos sur la couverture des manifestations par les journalistes créent de la confusion”, insiste ce député. 

Un amendement proposé

Il faut donc “se remettre d'équerre”, selon lui, avec un espoir: apaiser les doutes grâce à l'amendement annoncé jeudi soir par Gérald Darmanin. Sauf que les doutes persistent chez les opposants au texte. 

De nombreux députés Modem ne changent pas de ligne. Il faut supprimer cet article 24, parce que l'arsenal juridique existe déjà selon eux. “Il faut protéger les policiers, mais certainement pas touchant à la liberté d'expression”, confie un membre des Centristes.

Alors faute de faire consensus au sein de sa majorité, le gouvernement va devoir compter sur le vote des députés Les Républicains, favorables à ce projet de loi. 

Romain Cluzel avec Guillaume Descours