Si on ne va pas voter, ce ne sera pas la peine de râler après

- - Jeff Pachoud - AFP
Le premier tour des élections législatives ne déplace (pour l'instant) pas les foules. A la mi-journée, le taux de participation s'élevait à 19.24%, soit deux points de moins qu'il y a cinq ans (21,06%). A titre de comparaison, la participation à la mi-journée pour la dernière présidentielle était de 28.52%. Et selon une projection Elabe pour BFMTV, le taux de participation devrait s'élever à 49% à 20h. Ce qui voudrait dire que moins d'un électeur sur deux ne se serait pas rendu aux urnes.
RMC a rencontré plusieurs de ces électeurs qui ont, eux, voter ce dimanche, bien décidés à faire entendre leur voix. Car s'ils n'étaient pas très nombreux à s'être déplacés dans les bureaux de vote, tous disent qu'il est "important de voter".
Ainsi de Joëlle 75 ans, qui n'a raté aucune élection depuis qu'elle est en âge de voter. "Je vote à chaque fois qu'il y a des élections, même si j'ai l'impression que mon vote ne servira pas grand-chose". Pour Stéphane, c'est même "une obligation". "Je vais voter, parce que c'est une obligation pour moi, tout simplement. Il y a des gens qui se sont battus pour qu'on ait ce droit de vote, donc il faut respecter ça".
"C'est un droit qu'on a de donner notre avis"
Etienne, ancien abstentionniste, ne boudent plus les urnes. "Depuis quelques années je vote régulièrement. Maintenant je me dis qu'il faut quand même voter pour améliorer la vie politique. C'est un devoir et un intérêt personnel aussi. C'est important pour chaque Français de voter". "C'est important, parce que c'est un droit qu'on a de donner notre avis. On espère qu'on en tiendra compte", poursuit un autre électeur.
Pour Louis, rencontré à la sortie d'un bureau de vote de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, il n'était pas question de rater ce premier tour des législatives. "C'était mon premier vote donc pour moi c'était encore plus important. Mais au-delà de ça, pour moi c'était essentiel de venir aujourd'hui, parce que c'est notre devoir de citoyens".
"On s'est battue, nous les femmes, pour avoir le droit de voter"
Voter, un devoir également pour Gisèle, qui "devait aller à la campagne", mais qui est "restée pour aller glisser un bulletin dans l'urne". Cette retraitée parisienne a de la mémoire. "C'est important les législatives. Et la semaine prochaine j'y retournerai. On s'est battue, nous les femmes, pour avoir le droit de voter". Elle prévient: "Si on ne va pas voter, ce ne sera pas la peine de râler après".