Ultradroite: le GUD et trois structures basées à Lyon ont été dissous

Le GUD (Groupe union défense) et trois autres structures d'ultradroite basées à Lyon ont été dissous ce mercredi 26 juin 2024 en Conseil des ministres, a annoncé la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot, à quelques jours du premier tour des élections législatives.
Hormis le GUD, syndicat étudiant d'ultradroite créé dans les années 1970 et réactivé récemment, les trois autres structures dissoutes sont le "groupement de fait" Les Remparts, ainsi que deux associations, La Traboule et Top Sport Rhône. Une association islamiste, Jonas Paris, a également été dissoute ce mercredi.
"La haine des extrêmes doit être combattue par la République"
"Nous venons de dissoudre des associations d’ultra-droite, dont le GUD, et d’islamistes radicaux en Conseil des ministres. La haine des extrêmes doit être combattue par la République. Merci aux services du ministère de l’Interieur pour le travail d’enquête", a écrit Gérald Darmanin sur X.
Jamais dissous mais en sommeil depuis 2017, le GUD avait annoncé son retour fin 2022. Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière qu'il allait proposer à Emmanuel Macron la dissolution du GUD, qu'il avait accusé d'être "ami" de "gens" du Rassemblement national (RN).
Ce groupuscule incite à des "agissements violents contre les personnes", selon le décret de dissolution. Le groupe a "également publié des messages ciblés contre des personnes ou des membres de groupes présentés comme des 'antifa' pour inciter implicitement à commettre des violences à leur encontre", poursuit le décret.
Quant aux Remparts, il tient un "discours provoquant à la haine, la discrimination et la violence à l'encontre des étrangers", en "développant un discours axé sur la défense de la race et l'incompatibilité entre l'islam et la civilisation occidentale", selon le décret.
Les Remparts vont contester
Après cette dissolution en Conseil des ministres, le groupe Les Remparts a a annoncé qu'il allait saisir le Conseil d'Etat pour contester cette décision. "On va contester évidemment cette décision devant le Conseil d'Etat", "on ne va pas se laisser faire face à cette décision arbitraire", a déclaré à l'AFP Antoine Durand, porte-parole des Remparts, dissous en même temps que les associations gérant le bar et la salle de sports où se retrouvent se membres dans le Vieux-Lyon.