"Un pays de plus en plus autoritaire": les tacles de Sophie Binet à la majorité et à Emmanuel Macron

Sophie Binet ne compte rien lâcher. Invitée d'Apolline de Malherbe ce mardi matin sur RMC-BFMTV, à l'aube d'une nouvelle journée de manifestations contre la réforme des retraites, la secrétaire générale de la CGT s'est montrée toujours aussi déterminée à lutter sur cette question. Même si la loi instaurant la réforme est déjà adoptée par le Parlement via l'article 49-3, Sophie Binet (CGT) explique pourquoi les syndicats continuent de se battre.
"Le niveau de mobilisation va aujourd'hui (mardi) encore être extrêmement élevé. Depuis le début de la mobilisation, on a fait mentir tous les pronostics du gouvernement. La mobilisation est toujours là. Nous allons continuer à nous battre", lance-t-elle, annonçant que les syndicats useront de tous les moyens pour faire retirer la loi, dont une possible saisine du conseil d'Etat: "Si c'est nécessaire et possible, oui", confirme-t-elle.
"Un passage en force scandaleux"
Sophie Binet vise le gouvernement, mais également la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avant l'étude d'un projet de loi voulant abroger la réforme des retraites à l'Assemblée.
"Nous demandons le respect de la démocratie. (...) Si elle empêche jeudi une nouvelle fois le parlement de voter (sur la réforme des retraites), ce serait extrêmement grave, ça créerait un grave précédent", juge-t-elle dénonçant dans le cas contraire "un passage en force scandaleux".
"On est dans un pays qui est de plus en plus autoritaire", estime-t-elle.
"Emmanuel Macron claque les portes au nez des syndicats et les ouvre à l'extrême droite"
Offensive, Sophie Binet estime que le principal responsable de la colère du pays est le président de la République: Emmanuel Macron. Elle estime que ce "passage en force" sur les retraites "génère de la colère" et fait le jeu du RN.
"Il est scandaleux qu'Emmanuel Macron claque systématiquement toutes les portes au nez des syndicats, et finalement ouvre les portes en grand à l'extrême droite car c'est ça qui se passe en refusant d'écouter nos demandes responsables et légitimes", lance-t-elle, estimant que le président de la République "banalise" le RN et fait "tomber les digues".
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