Violences à Marseille: Marine Le Pen veut "un état d'urgence sécuritaire" et "migratoire"

Alors que le président de la République a fait de la sécurité à Marseille une de ses priorités, les habitants de la cité phocéenne attendent des actes malgré la venue d'Emmanuel Macron en grande pompe en promotion des opérations "place nette". Invitée de RMC et BFMTV, la cheffe de file du Rassemblement national Marine Le Pen appelle elle à un "état d'urgence sécuritaire et migratoire".
Interrogée par une auditrice sur ce qu'elle ferait pour lutter contre "l'insécurité permanente" à Marseille, en proie aux violences sur fond de trafic de drogue, la députée du Pas-de-Calais estime qu'il faut "mobiliser l’intégralité de notre arsenal pénal" et évoque la nécessite "d'un état d'urgence sécuritaire" et "migratoire".
"Une partie de l'insécurité est la conséquence de l'immigration clandestine comme le disent les chiffres du ministère de l'Intérieur et les propos du préfet de Nice d'ailleurs", avance Marine Le Pen.
"Les chiffres sont dramatiques"
"Il faut faire preuve d'une fermeté totale, renvoyer chez eux ceux qui n'ont rien à faire chez nous et ceux qui commettent des délits et des crimes", ajoute la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale.
Quant au trafic de drogue qui gangrène Marseille, Marine Le Pen se dit totalement opposé à la légalisation du cannabis: "Je suis totalement contre la légalisation du cannabis. L'idée que les dealers vont du jour au lendemain devenir plâtrier ou boulanger, est une aberration. Ils trouveront un autre moyen de faire commerce. Et le signal du gouvernement avec l'amende forfaitaire est un mauvais signal, il faut lancer un signal de fermeté".
Suffisant pour faire mieux qu'Emmanuel Macron et ses prédécesseurs? "Les autres, on sait ce qu'ils ont fait, rien. Et on sait les conséquences pour notre pays en particulier à Marseille. C'est une catastrophe, les chiffres sont dramatiques", tacle-t-elle.
"On vient on fait place nette, mais le problème se déplace. C'est place nette pendant 3h, les autorités repartent avec les caméras et les dealers se réinstallent. La drogue est un problème majeur", ajoute-t-elle.
Un plan contre les violences en s'inspirant des Pays-Bas?
Marine Le Pen veut notamment dissuader les actes violents en "sacralisant" les condamnations pour coups et blessures: "Quand on sera condamné à 6 mois pour coups et blessures, on ne pourra pas avoir d'aménagement de peine ou de peine de substitution comme le bracelet électronique", détaille-t-elle appelant également à abaisser l'âge de la majorité pénale.
"Il faut une nouvelle philosophie. On a 5 fois plus de coups et blessures qu'en Italie, 3 fois plus qu'en Allemagne. Il y a un problème", ajoute-t-elle.
"Il faut réaménager l'excuse de minorité", avance aussi la députée. "Il faut des peines courtes et rapides. Mieux vaut condamner pour récidive un jeune à une semaine en centre éducatif fermé qu'attendre qu'il ait 18 ans pour le condamner à plusieurs années de prison pour meurtre", estime Marine Le Pen ajoutant que cette méthode marcherait aux Pays-Bas, confrontés à la violence des gangs pour le trafic de drogue.