Vote de confiance: des lycéens veulent bloquer le 10 septembre "même si le gouvernement tombe"

La présidente de l'Union syndicale lycéenne Sofia Tizaoui a affirmé, sur RMC, que des blocages de lycée seront organisés le 10 septembre prochain, même si François Bayrou venait à démissionner après le vote de confiance à l'Assemblée.

Des lycées seront bloqués le 10 septembre: l'Union syndicale lycéenne (USL) persiste. Même si François Bayrou échoue lors du vote de confiance, le 8 septembre, à l'Assemblée nationale et doit quitter Matignon, l'USL continuera d'appeler au blocage des lycées et à la mobilisation.

"Même si le gouvernement tombe, mais qu'à la suite de ça, il y a exactement un même gouvernement, qui reproduit les mêmes politiques ou qui est sur la même ligne, on se retrouvera dans la rue le 10 septembre", promet Sofia Tizaoui, la présidente de l'Union syndicale lycéenne.

Le syndicat dénonce des budgets toujours plus austères, qui impactent l'Éducation nationale. "Les lycéen·nes ont toute la légitimité à se mobiliser contre une politique qui détruit leur quotidien, leurs conditions d'études et leur avenir", dénonce l'USL sur le réseau social X.

Des jeunes divisés

Parmi les jeunes lycéens, certains comptaient déjà se mobiliser. "On en a marre", prévient Laure. À 16 ans, elle résume son état d'esprit par le mot "révolte". Le 10 septembre, elle sera dans la rue "pour le droit des lycéens et leur liberté".

Mais d'autres ont du mal à se sentir concernés et ont déjà prévu de rester en cours. "On n'a pas l'âge légal pour voter ou pour avoir un pouvoir sur ce qu'il se passe", se désole Clélia, qui entre au lycée. À ses côtés, Paul est plutôt défaitiste:

"Quand on essaye de donner son avis parfois, on n'est pas vraiment écouté à 100% parce qu'on est encore des lycéens. Je trouve que notre avis ne compte pas forcément."

Le 10, Paul ira en cours parce qu'il se sent également trop éloigné du sujet pour s'impliquer.

Du côté des partis politiques, Jean-Luc Mélenchon a, lui, déclaré, ce mardi, qu'il souhaitait que le mouvement du 10 septembre "soit maintenu, même si Bayrou démissionne".

Lou Garnier (avec TRC)