Pont effondré à Gênes: "Il y avait des morceaux qui tombaient dès qu’ils y faisaient des travaux"

Un sentiment de colère monte dans la population. Les sauveteurs ont poursuivi leurs recherches pour tenter de trouver encore des survivants dans les décombres du pont autoroutier qui s'est effondré à Gênes. Certains habitants avaient déjà alerté sur la situation.

L’appartement de Wendy et son mari est situé à 50 mètres du pont Morandi. Un viaduc qui faisait peur à cette mère de 3 enfants: "Il y avait des morceaux du pont qui tombaient dès qu’ils y faisaient des travaux. On le voyait bien: on retrouvait des bouts au sol". 

"Nous l’avions signalé aux autorités", assure Gavino son époux, très remonté contre ceux qui n’ont rien fait.

"On est en colère parce qu’on avait alerté que ce pont était dangereux. C’était un désastre écrit d’avance. Et les autorités n’ont rien fait… Les habitants du quartier avaient signalé ces problèmes. On a écrit des lettres. On a tout fait pour informer les autorités".

Non, le viaduc n’était pas laissé à l’abandon, assure Caterina Patrocinio, adjointe à la mairie de Gênes et architecte de profession.

"C’est un pont qui avait subi d’importantes rénovations avec des contrôles… Il est trop tôt encore pour désigner les coupables. Notre priorité, c’est de déblayer et de trouver des survivants. Les responsables, on s’y intéressera plus tard". 

L’enquête pour comprendre l’origine de cette catastrophe promet en tout cas d’être longue.

Nicolas Ropert et X.A