"Cette année on commence fort": la fatigue des pompiers à Marseille après deux jours d'intense lutte

À Marseille, après avoir parcouru 750 hectares, le feu a été fixé. Sur son passage, l'incendie a endommagé près de 90 maisons et appartements dont une vingtaine seulement sont encore habitables. De nombreux véhicules ont également été touchés, 18 voitures et 11 caravanes.
Sous le choc, les habitants ont pu retrouver leur logement et découvrir l'ampleur des dégâts mercredi. 16 habitants ont dû être hospitalisés. Mais le pire a sans doute été évité grâce au travail des sapeurs et marins pompiers. Ils ont été plus de 1000 à être déployés sur le terrain. Deux jours de travail acharné, très peu de sommeil, et de l'appréhension face à ce tout début de saison estivale très violent.
Allongés sur un trottoir, à l’ombre d’un arbre ou encore sur un coin d’herbe en bord de route, des pompiers profitent de la moindre minute pour faire une micro sieste. “Ça fait 48h que je suis debout”, souffle l’un d’eux. Un rythme effréné jamais vu pour un début de période estivale concède le capitaine de corvette Caroline Albert, commandant des opérations de secours.
“Force est de constater que cette année, on commence fort avec des conditions qui sont compliquées pour nous… Mais on est au rendez-vous”, indique-t-elle.
A Marseille, un enjeu particulier
Alors pour ça, les pompiers s’encouragent, appellent leurs collègues sur le front pour leur donner de la force… Car ici, à Marseille, les enjeux sont d’autant plus élevés.
“C’est de la forêt dans la ville. Donc, très vite, on a des enjeux humains, des enjeux bâtimentaires. On sait à quel point la maison de quelqu’un, c’est sa vie et donc on prend plus de risques que pour un arbre dans une forêt. Malheureusement, des fois, on n’a pas de baguette magique et on peut être dépassé”, déplore Caroline Albert.
En seulement deux jours, plusieurs dizaines de maisons complètement détruites. 41 pompiers ont aussi été blessés. “L’été va être long et peut être douloureux “, conclue finalement l’un d’eux avant de remettre son casque.