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Incendies: "Plus d’une vingtaine de pompiers blessés" selon leur porte-parole

Porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, Eric Brocardi fait état d’une vingtaine de blessés parmi les pompiers qui luttent contre les incendies dans le sud de la France.

Au plus près des flammes. Plusieurs centaines de pompiers luttent contre les incendies dans le Gard et les Bouches-du-Rhône. Et le danger est évidemment très élevé. "Il y a plus d’une vingtaine de sapeurs-pompiers qui sont blessés", explique Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, dans "Apolline Matin" ce vendredi sur RMC et RMC Story. "On leur souhaite un bon rétablissement. Tout va bien, par chance, et heureusement, ajoute-t-il. Ce sont des difficultés de franchissement, avec des risques, des chevilles qui font mal. Quand on est au contact des flammes, il y a des répercussions avec les fumées sur les organes respiratoires."

Car dans le Gard notamment, les pompiers doivent "prendre beaucoup de risques" pour se rapprocher du feu. "Les rotations des avions ont repris ce matin (vendredi), c’est une bonne chose pour tous les soldats du feu qui sont au sol. Globalement, la situation est hyper complexe. Les zones sont extrêmement difficiles à atteindre pour contourner l’ensemble du feu. Elles sont particulièrement escarpées, difficiles d’accès avec les engins de secours. Il faut poser les tuyaux au sol, marcher, crapahuter."

"On n’évacue que sur ordre"

Face au danger, les pompiers demandent aux habitants de respecter scrupuleusement les consignes. "On ne comprend plus trop s’il faut évacuer ou rester à la maison, mais on n’évacue que sur ordre, souligne Eric Brocardi. Seules les forces de secours et de police vont donner l’ordre d’évacuer. L’endroit le plus sûr, ça reste la maison. C’est vrai qu’il y a des images où on voit les maisons s’embraser. Mais il n’y a pas eu de blessé, pas de morts, au niveau des civils. Il faut respecter les consignes et tous les barriérages sur la route. Il ne faut pas s’affranchir de certaines règles, pour ne pas enrayer la progression des sapeurs-pompiers. C’est extrêmement important. Chaque minute gagnée, c’est du temps acquis pour lutter contre les feux."

A Générac, dans le Gard, le maire a annoncé son intention de porter plainte, l’origine de l’incendie semblant liée à l’utilisation d’une débroussailleuse. "Quand on voit les départs de feux, ça se situe souvent à côté des autoroutes, des zones commerciales, où il y a une activité humaine, explique le porte-parole des sapeurs-pompiers. On rappelle que quand on est en vigilance rouge, on freine, on arrête nos activités. Le bricolage, ce n’est pas en plein air. Et on n’attend pas d’être en zone rouge pour débroussailler. Il aurait fallu le faire beaucoup plus tôt dans la saison."

Eric Brocardi plaide également pour un nouveau système d’information sur les vigilances dans les massifs forestiers. "Il faut changer le système, donner plus d’informations, bien sûr. Aujourd’hui, il y a la météo des plages, mais il n’y a pas la météo des massifs. Il faut le faire. C’est une clé essentielle pour mieux comprendre notre environnement et mieux se dire qu’il faut faire attention parce qu’il y a une vigilance."

Laurent Picat Journaliste RMC Sport