"L'incompréhension totale": un chêne bicentenaire menacé par un projet immobilier dans l'Hérault
A Castelnau-le-Lez (Hérault), un chêne massif de 15 mètres de haut et 25 mètres de diamètre implanté sur un terrain privé est menacé par un projet immobilier. La métropole de Montpellier prévoit de goudronner le chemin qui se trouve au pied de l'arbre, et à proximité duquel ses racines s'étendent, pour en faire une route pour les habitants des futurs immeubles.
Mais si ce projet se réalise, les racines de l'arbre risquent d’être touchées et il pourrait alors mourir. C'est pourquoi un collectif de 200 personnes se bat contre ce projet.
L'option envisagée par la métropole écartée
En octobre dernier, les équipes de "RMC s'engage pour vous" avaient rencontré le maire de la commune, Frédéric Lafforgue, qui réfléchissait à construire une autre voie loin du chêne.
Mais cinq mois plus tard, nouveau retournement de situation. RMC a appris qu'en mai les services techniques de la métropole ont annoncé au collectif que cette autre route ne pourra pas se faire, car un propriétaire qui est sur la voie en question ne peut pas vendre son terrain dans l’immédiat.
La collectivité sera donc obligée de passer par le chemin où se trouve le chêne, et le goudron arrive dès le mois de septembre.
La mort du chêne "à moyen terme"
Cette annonce a eu l'effet d'une douche froide pour Christophe Menichetti, petit-fils de la propriétaire du chêne et membre du collectif "Sauvons le Chêne".
"Ca a été l'incompréhension totale, de la colère, puisque depuis deux ans, de nombreux experts, dont l'Office national des forêts, s'accordent à dire que [cette voie signera] la mort à moyen terme du chêne" a-t-il déploré auprès de RMC.
Si ce projet se réalise, il assure alors que "des dizaines voire une centaine de personnes" seront devant le chêne tous les jours "pour faire respecter la loi et qu'aucun camion ou engin de chantier ne passe devant le chêne".
"Je ne sais pas pourquoi on s'acharne à vouloir passer sous le chêne alors que tout le monde est d'accord, en paroles et en discours, pour le sauver" s'est-il encore interrogé.
Mais il reste peut-être une dernière option. Michaël Delafosse, le président de la métropole, rencontrera le collectif début septembre pour discuter des solutions pour préserver l’arbre. L'élu envisage notamment de le racheter à son propriétaire dans l’objectif de le faire classer, et ainsi empêcher les travaux tels qu’ils sont prévus.