Marée noire: l'impuissance des producteurs de moules, qui tentent de rassurer les clients

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Les opérations antipollution se poursuivaient dimanche dans le golfe de Gascogne malgré une météo difficile après le naufrage du navire italienne Grande America.
Le dispositif va être renforcé ce lundi avec l’arrivée d'un remorqueur espagnol équipé de moyens de lutte antipollution. Un second remorqueur espagnol sera en alerte et disponible en cas de besoin à Santander.
Pour les experts du comité de dérive, les côtes françaises ne seront pas touchées par la pollution durant la semaine à venir.
Mais sur le port de La Rochelle, les marins pêcheurs font grise mine et regrettent une certaine impuissance.
"Nous, on a aucune prévention possible, mais je ne pense pas que les poissons vont se laisser engluer par le mazout. À mon avis, ce sont les mytiliculteurs qui vont être les plus embêtés", affirme Jean, qui préfère donc croire en l’agilité des poissons.
Les produits vérifiés
François Durivaud élève justement des moules: il guette avec appréhension cette mer qui le fait vivre.
"Par rapport aux huîtres, on n’a pas de parcs, on n'a pas de moyens de stockage. Les moules sont obligées de rester en mer et elles vont subir, s’il y a marée noire, cette pollution-là. Donc, pour l’instant, on est dans l’attente et on ne peut rien faire de plus", explique-t-il.
Un sentiment d’impuissance qui se répercute sur Jérémie, poissonnier.
"Forcément, les clients nous posent énormément de questions. Il faut expliquer aux gens que les produits sont vérifiés avant d’être vendus, donc que s’il y a la pollution, les coquillages où les poissons ne seront pas mis en vente", précise le poissonnier.
Si son étalage vient à se vider, Jérémie achètera ses coquillages et ses poissons dans une autre région.