A Saint-Sornin, village ravagé par les orages, "tout est foutu"

Les violents orages qui se sont abattues dans la nuit de mercredi à jeudi sur une partie de la France ont fait une victime en Corrèze, et provoqué de nombreux dégâts en Dordogne et en Charente. RMC s'est rendue dans la village de Saint-Sornin, en Charente, ravagé par les orages.

Il n'y a ce jeudi matin plus d'alerte orange aux orages en France... mais ceux de cette nuit ont fait d'importants dégâts en Charente et en Dordogne. Un homme de 64 ans est décédé à Objat d'un "arrêt cardio-respiratoire" après avoir été blessé par la chute d'un arbre.

En Charente, ce sont des grêlons gros comme des balles de tennis qui se sont abattus sur les habitations, provoquant d'importants dégâts matériels. Près de 800 maisons ont été touchées et 80.000 m2 de toitures endommagées. Épicentre de ce phénomène très brutal, le village de Saint-Sornin a été particulièrement touché. Tout le village est sinistré.

"Si je peux sauver quelque chose…"

Les pompiers ont passé notamment une partie de la nuit sur le toit de la boulangerie de Jean-Luc, dépité en constatant les dégâts. "Que ce soit la partie habitation, que ce soit la partie fournil, il n'y a plus rien, il n'y a plus de tuiles, tout est foutu", déplore-t-il sur RMC. "On avait l'impression qu'il y avait quelqu'un qui sautait à l'intérieur tellement le bruit des grêlons était fort." A l'intérieur, des morceaux de plafond, infiltré par les eaux, cèdent. Mais le boulanger relativise. "Si je peux sauver quelque chose, je le sauve… Sinon tant pis, il y aura au moins deux jours de fermeture".

"Les habitants attendent des réponses concrètes sur la suite"

"Les maisons sont touchées, des mairies sont touchées, des écoles aussi, les gens ont besoin de savoir la suite, explique le préfet de Charente, Pierre N'Gahane. Il y a beaucoup de personnes qui ont tout perdu, elles ont besoin qu'on leur apporte des réponses très concrètes par rapport aux questions d'assurances". 200 pompiers ont été placés dès mercredi sur la zone et des renforts doivent arriver dans la matinée.

P. G. avec Marie Monier