"Ca ressemble à des feux d'été": déjà de multiples incendies ce week-end dans les Alpes-Maritimes
Plusieurs départs de feu en une journée ce week-end dans les Alpes-Maritimes. Au total, plus de 50 hectares ont été détruits. A Briançonnet, le feu est circonscrit et les autres foyers sont éteints.
Des incendies liés à la fois à l'extrême sécheresse, la situation des sols en manque de précipitations, et aux vents violents, facteurs aggravants, provoqués ces derniers jours par le passage de la tempête Larisa.
Jean-Christophe Demarte commande la compagnie des sapeurs-pompiers de Grasse. Il souligne la douceur des températures et la fréquence des incendies qui augmente.
“En général en hiver, on a des feux d’herbes, ce sont des feux qui font de la surface, mais qui ne sont pas très virulents. Mais aujourd'hui, ce sont des arbres qui brûlent, ça ressemble vraiment à des feux d’été. On a une sécheresse qui est extrême et des feux qui vont vite par rapport à ceux qu’on connaît habituellement à cette période”, explique-t-il.
Vingt hectares ont brûlé à Saint-Vallier-de-Thiey, près de Grasse. Le maire Jean-Marc Délia se dit inquiet. “Quand on voit ces incendies en mars, on se demande à quelle sauce on va être mangé cet été”, indique-t-il.
Ogez Izmaël, maire de Briançonnet, s'avoue abattu. Chez lui près de 30 hectares ont brûlé. “On attend la pluie. Si elle n’arrive pas, il va falloir prendre des décisions. Peut-être interdire certains accès surtout aux véhicules motorisés”, appuie-t-il.
Des pompiers déjà très mobilisés
Renforcer aussi les opérations de débroussaillage alors que les montagnes alentour sont déjà jaunies, les cours d'eau presque taris. “C’est incroyable. Avant, on arrivait en octobre, on se disait, c’est bon. Maintenant, tous les mois, ce sont les mêmes. On se décourage à force”, appuie-t-il.
C’est ce sentiment d'impuissance qui prédomine et de n'avoir aucun répit. Le maire évoque déjà des renforts nécessaires de pompiers. Des pompiers qui sont déjà fortement mobilisés comme le précisait ce lundi matin sur RMC Éric Brocardi, porte-parole des sapeurs-pompiers de France.
“Les feux d’hiver ont toujours existé, mais pas avec une aussi forte intensité. Globalement, on est au-dessus des moyennes saisonnières. On renforce la vigilance au regard des bulletins météo qui tombent. Il est évident aussi que face à l’impact de la sécheresse sur les sols, on a une attitude louée à ce qu’on puisse réagir en temps et en heure comme on le fait en période estivale. Sauf que nous sommes en hiver et que la capacité humaine est moindre”, explique-t-il.
Ce week-end, trois sapeurs-pompiers ont été légèrement blessés lors de ces interventions.