Les pluies tombées ces derniers jours vont-elles suffire pour éviter la sécheresse?
Les quelques gouttes d'eau tombées sur la France la semaine dernière vont-elles suffire à remplir nos nappes phréatiques? Le Bureau de recherches géologiques et minières fait un état des lieux tout à l'heure à 10h. Après plus d'un mois sans eau, la pluie a fait son retour en France la semaine dernière.
Un épisode de pluie qui a redonné un peu le sourire au monde agricole. Même si les agriculteurs ne sont pas complètement rassurés. A l'image de ce céréalier de la Beauce, au sud de Paris. C'était devenu un crève-cœur. Mais depuis quelques jours, Olivier prend à nouveau du plaisir à regarder la quantité d'eau tombée chaque jour. “On est à 26 mm. Et ça faisait un mois qu’il n’était pas tombé, un millimètre”, indique-t-il.
Un début de bonne nouvelle pour cet agriculteur.
“Dans le mois, il faut qu’il tombe 60 mm, là on en a déjà 26 donc ça a remis les compteurs à zéro pour les plantes. La terre est humide, l’humidité du sol est bonne. Les quinze prochains jours il n’y aura aucun problème. L’objectif, c’est qu’il pleuve dans 15 jours. Mais notre inquiétude, c’est que ce soit encore une grande période de sec et donc on est tous hyper-prudent”, détaille-t-il.
Une irrigation moindre cet été
Sur certaines parcelles, Olivier a remplacé des cultures gourmandes en eau comme le maïs ou la betterave par du colza ou du blé. “Ça consomme moins d’eau donc j’aurais plus de chance d’arriver à les cultiver”, explique-t-il.
D'autant que cet été, il pourra moins irriguer, car les réserves ne se sont pas reconstituées.
“Il faut absolument faire une gestion de l’eau. Aujourd’hui, on sait qu’il va falloir qu’on arrive à passer l’année avec la moitié de niveau d’eau”, confie-t-il.
Deux fois moins d'eau que d'habitude. Résultat, Olivier n'irriguera pas ses champs de blé cette année et comptera donc sur la pluie du printemps pour ne pas perdre sa récolte.