Les Mureaux, un exemple à suivre dans la récupération des eaux pluviales?

Cette commune de la région parisienne récupère ses eaux de pluie depuis 2001. De nombreux aménagements ont été faits pour permettre rengorger la nappe phréatiques.

Après l'épisode de canicule qui a touché la France ces derniers jours et la sécheresse qui sévit encore dans de nombreux départements, une question cruciale se pose: comment préserver nos ressources en eau et éviter la pénurie? Les collectivités territoriales seront donc incitées à trouver de bonnes pratiques pour permettre d'économiser l'eau, l'accent sera mis sur la récupération et l'utilisation des eaux de pluie.

En France, on réutilise 19.000 mètres cubes de ces eaux par jour quand l’Italie est à plus de 800.000 mètres cubes recyclés quotidiennement. Le gouvernement entend donc doubler le volume d'ici à 2025. Mais en région parisienne aux Mureaux, la ville n'a pas attendu les annonces de la secrétaire d'état pour agir. Depuis 2001 la commune récupère ses eaux de pluie.

Pour Michel Carrière adjoint en charge de l'environnement, c'est une denrée rare.

"Bien sûr que c’est précieux ! On ne la récupère pas assez", affirme-t-il. 

Un message pour le gouvernement

Alors terminé le gâchis, la commune a supprimé 11 kilomètres de tuyaux souterrains pour les eaux usées qui se jetaient dans la Seine. À la place elle a créé des "noues", de petits fossés végétalisés qui filtrent l'eau de pluie pour qu'elle aille directement dans la nappe phréatique.

"L’objectif, c’est d’infiltrer l’eau où elle tombe. Elle arrive par ruissellement et on la met dans la nappe. Il faut enlever le plus possible de béton bitumineux", explique-t-il. 

De petites marres, des ruisseaux ont aussi été créées. La commune récupère aussi chaque année 360m3 d'eau de pluie dans des citernes et c'est la fierté de Michel Carriere, dans les toilettes de la mairie. "On tire la chasse d’eau avec l’eau de pluie quand il y en a. Cette eau, et bien on la met là, c’est un plaisir", affirme-t-il. 

Il souhaite passer un message au gouvernement. "Il faut qu’il force les grandes collectivités de plusieurs centaines de milliers d’habitants à avoir une politique réaliste en termes d’environnement". 

Romain Poisot avec Guillaume Descours