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"On se sent un peu démuni": la détresse des habitants du Teil qui attendent que l'état de catastrophe naturelle soit reconnu

Les habitants du Teil ont entamé les démarches pour être indemnisés après le séisme. Mais ils doivent encore attendre que le décret de catastrophe naturelle soit adopté.

Le maire du Teil a déposé un dossier de classement en catastrophe naturelle après le séisme de magnitude 5,4 qui a touché la commune. Celui-ci sera examiné mercredi prochain. Mais d’ici là, il faut parer aux urgences et effectuer en même temps les premières démarches en direction des assurances.

Des assurances qui attendent que le décret de catastrophe naturelle justement, soit pris pour missionner des experts sur place comme le veut leur procédure. Le début d’un long parcours administratif pour des habitants déjà éprouvés.

C’est Virginie qui explique la marche à suivre à Jeanine et son frère. Deux septuagénaires, venus déclarer à leur assurance les fissures de leurs maisons causées par le tremblement de terre. 

"Une fois que c’est qualifié en état de catastrophe naturelle, on instruit le sinistre donc on envoie votre déclaration et ensuite tout se met en route avec les experts", indique Virginie, employée assurance Le Teil. 

Des délais plus longs qu'à l'habitude

La maison de Jeanine est aujourd’hui inhabitable. À cela, s’ajoute, la lourdeur des démarches administratives. "Je pense que les travaux ça ne sera pas pour demain. On se sent un peu démuni, et il y a plein de choses à faire. On ne sait pas par quel bout les attraper. C’est vrai que les gens sont un peu paniqués et nous aussi d’ailleurs", affirme Jeanine, 77 ans. 

Christophe Roux, agent d’assurance, confirme, les sinistrés devront effectivement faire preuve de patience.

"Les experts vont avoir beaucoup de travail, les entreprises qui font les réparations aussi. Il faut essayer de faire en sorte que ça se passe le mieux possible, mais on sera forcément sur des délais un petit peu plus long que sur des dossiers classiques que l’on peut vivre au quotidien", indique Christophe Roux. 

Des sinistrés qui peuvent d’ores et déjà engager des travaux en attendant le décret de catastrophe naturelle, s’ils en ont les moyens.

Lionel Dian avec Guillaume Descours