Ourse dans les Pyrénées: sur RMC, un éleveur assure qu'il "ne peut pas garantir qu’il n’y ait pas de dérapages"

Lâcher d'une ourse dans les Pyrénées : un éleveur "ne peut pas garantir qu’il n’y ait pas de dérapages" - -
Dans un climat tendu, l’ourse est arrivée par hélicoptère, pour plus de sécurité, car les routes étaient bloquées par les anti-ours mobilisés à guetter son arrivée dans la vallée d’Ossau.
Denis Fourcade, jeune éleveur, tient plus que tout à son troupeau de 300 brebis laitières. Il se dit prêt à participer à de nouvelles battues dans la Vallée d’Aspe: "On va se battre et je peux vous dire une chose que par tous les moyens ces ours ne resteront pas chez nous.
"Pour leur arrivée, ce n’est pas des conditions idéales"
Une forme d’opposition qui ne plaît pas à Nicolas Thierry, vice-président de la région en charge de l'environnement et de la biodiversité, très inquiet:
"Il est évident que l’attitude de cette minorité d’éleveurs, et d’élus qui alimentent aussi cette colère d’artificielle, est vraiment affligeante et à mon sens fait honte à la société tout entière."
L’élu s’inquiète des conditions peu idéales dans lesquelles l'animal doit s'adapter à son nouvel environnement:
"C’est évidemment préoccupant pour la sécurité de ces animaux. Ils vivent une période de stress, ils ont été prélevé dans un écosystème en Slovénie. Ils sont réintroduits ici, ont à peine le temps de s’adapter qu’ils sont déjà pourchassés".
"Je ne peux pas garantir qu’il n’y ait pas de dérapages"
A cette arrivée, les éleveurs sont déterminés à manifester leur opposition, quitte à utiliser la violence:
"Il va y avoir de l’effarouchement, on lui fera peur, et on en restera pas là. Nous ne sommes pas des criminels non plus, mais je ne peux pas garantir qu’il n’y ait pas de dérapages".
La mobilisation est également visible dans la commune de Sarrance. Le maire Jean-Pierre Chourrout-Pourtalet veut également traquer l’ours. Par conséquent, il a pris un arrêté municipal: "Parce que les prédateurs, cela perturbe le fonctionnement du pastoralisme, des animaux, de l’équilibre qu’il y a dans ces montagnes et même autour de nos fermes".
Les anti-ours envisagent de mener de nouvelles actions dans les prochains jours, voire dans les prochaines semaines. En attendant, les barrages ont été levé.