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Sécurité routière: "Nos ventes de kits mains libres autorisés sont en hausse de 100%!"

Depuis le 1er juillet, oreillettes, écouteurs et casques sont interdits au volant. (Photo d'illustration)

Depuis le 1er juillet, oreillettes, écouteurs et casques sont interdits au volant. (Photo d'illustration) - AFP

Depuis le 1er juillet, tout dispositif émettant du son au contact de l'oreille (musique, radio ou téléphone) est interdit au volant. Résultat, le secteur des kits mains libres sans fils, les derniers dispositifs tolérés, en profite bien.

Le durcissement de la législation en matière de sécurité routière sur les oreillettes, écouteurs et casques bénéficie à un secteur: celui des kits mains libres sans fils (Bluetooth), les derniers dispositifs autorisés.

Il s'agit de petits boîtiers qu'on accroche sur le pare-soleil et qui se connectent ensuite aux enceintes du véhicule: pas besoin de porter une oreillette. Il existe même des modèles intégrés aux véhicules.

La conversation téléphonique au volant, un danger

Depuis le 1er juillet, tout dispositif émettant du son au contact de l'oreille (musique, radio ou téléphone) est interdit, ainsi que la manipulation du téléphone, même pour prendre un appel en haut-parleur.

Restent tolérés les systèmes montés dans les véhicules ou dans les casque de moto: c'est-à-dire ceux qui ne sont pas portés dans l'oreille et qui n'impliquent pas de tenir un appareil en main.

Selon la Sécurité routière, une conversation téléphonique diminue de 30% les informations enregistrées par le cerveau, de 50% l’exploration visuelle de la scène routière, allonge les temps de réaction (+100 mètres à 130 km/h) et rend plus aléatoire la maîtrise des dépassements et des trajectoires.

"Des collègues ont perdu des points bêtement"

RMC s’est rendue dans un magasin auto des Yvelines, où les dispositifs sans fils, du coup, rencontrent un franc succès. C'est à contrecœur que Luc regarde les différents modèles encore autorisés. Pour lui, l'écouteur ou l'oreillette au volant, c’est fini, car il constate autour de lui que la pratique est sévèrement réprimée.

"J’ai des collègues qui ont perdu 30, 35 euros et des points bêtement", précise-t-il. "C’est pour ça que j’équipe mon véhicule personnellement".

Alors Luc s'oriente vers un modèle haut de gamme, pour une centaine d'euros. Un investissement, mais au moins, il estime qu'il sera un peu moins en danger sur la route.

"On a moins le geste, de mettre à l’oreille, prendre le téléphone à la main, etc. Automatiquement, ça s’affiche, on dit oui ou non pour répondre. Et après, une fois au bureau ou ailleurs, je regarde qui a appelé et j’interroge ma messagerie".

"Nos vente ont explosé avec la législation"

Et il y en a qui se frottent les mains. Des clients comme Luc, Valentin en voit beaucoup plus que d'habitude, grâce à la nouvelle réglementation.

"Ce sont des clients qui avaient une oreillette et qui du coup sont obligés de partir sur des produits homologués", explique-t-il. "Ca a explosé avec la législation: on a une hausse de 100% de nos ventes"!

Même constat en ligne, puisque certains sites internet vendent jusqu'à quatre fois plus de kits mains libres autorisés depuis le 1er juillet.

C. P. avec Constantin de Vergennes