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100.000 emplois à pourvoir dans la restauration: vers une facilitation de l'embauche des personnes migrantes?

Un rapport rendu public mardi préconise la facilitation de l'embauche des personnes migrantes. Dans le secteur de la restauration par exemple, 100.000 emplois ne sont pas pourvus.

sLaurent Fréchet a une certaine expérience de ces interminables procédures de régularisation. Il est le patron de plusieurs restaurants parisiens a dû se confronter à l'administration pour certains de ces salariés migrants: "Ces procédures sont longues, durent des mois ou même plus d'un an. Ce sont des dossiers en 5 ou 7 exemplaires. Ils ont un coût pour l'entreprise".

Et le plus frustrant, c'est que quasi systématiquement, cela se termine par une régularisation. Le restaurateur, aussi représentant syndical de la profession, réclame bien sûr de la simplification, d'autant qu'il a plein d'exemple de réussite: "Les migrants ne sont pas des gens qui étaient SDF dans leur pays, ils ont très souvent des compétences. On a parmi les grands chefs étoilés aujourd'hui des gens qui sont venus sans bagage et qui ont tout appris".

Des titres de séjour-salarié plus long ? 

Permettre aux personnes issues de l'immigration, de trouver un emploi et de le conserver, c'est donc l'une des idées majeures du rapport, rapport auquel a participé Olivier Gainon, lui-même chef d'entreprise.

"Par exemple sur des titres de séjour-salarié, ce sont forcément des durées de 5 ans, ça n'a pas de sens de faire des titres de séjour-salarié d'un an. La personne commence à être juste intégrée et à comprendre le boulot. C'est un non-sens de dire que la personne est assignée à résidence sur un territoire et dans son métier".

"Oubliez les chicanes administratives qu'on n'imaginerait pas infliger aux Français", voilà le résumé d'un des rédacteurs du texte.

Thomas Chupin avec Guillaume Descours