Affaire des crèches People&Baby: le gouvernement réclame une "intensification des contrôles"
Les témoignages se multiplient faisant état de dysfonctionnements au sein des crèches du groupe People&Baby. Après la mort d'un enfant de onze mois la semaine dernière à Lyon dans un établissement du groupe, une mère des Hauts-de-France qui avait déjà porté plainte contre le groupe en 2021 a lancé un appel à témoignage sur RMC mardi. Elle incitait les parents à lui écrire et la rejoindre pour envisager une action de groupe. Mercredi, c'est une ancienne directrice d'une crèche du groupe en Île-de-France qui témoignait sur notre antenne de conditions de travail dangereuses pour les enfants.
Le gouvernement monte au créneau ce jeudi et réagit pour la première fois sur cette affaire. Sur RMC, la secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance, Charlotte Caubel, appelle à renforcer les contrôles dans les crèches et en particulier sur celles du groupe People&Baby.
"Il faut intensifier les contrôles, en particulier sur cette entreprise. Ils relèvent des services de protection maternelle infantile qui eux-mêmes dépendent des départements. Je n'ai aucun doute sur le fait que les départements prendront leurs responsabilités sur l'intensification de ces contrôles. En particulier sur cette entreprise, mais de manière générale dans la lignée de ce qu'ils font sur l'ensemble des crèches", explique-t-elle.
"L'autorité judiciaire s'intéressera aux conditions générales de travail dans cette entreprise"
Du côté de l'enquête, Charlotte Caubel estime qu'il faudra se pencher sur le climat autour de la gestion de l'entreprise, alors que mercredi, une ex-directrice d'une crèche People&Baby témoignait sur RMC des conditions intenables mises en place qui mettaient en danger les enfants et l'avaient "dégoûté du métier".
"L'autorité judiciaire s'intéressera aux conditions générales de travail dans cette entreprise. L'enquête est déjà en cours", conclut-elle.
Mercredi sur RMC-BFMTV, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire avait estimé qu'il y a un sujet de "formation et de compétence" dans les crèches, comme dans les Ehpad, où de nombreuses maltraitances ont été signalées ces derniers mois. "Des Ehpad aux crèches, on a un problème en amont de formation, et en aval de contrôle, il va falloir qu'on s'y attèle" a-t-elle insisté.